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11 people found this review helpful
8.3 hrs on record
Manifold Garden joue avec les lois de la physique comme il joue avec notre cerveau en tordant continuellement notre perception de la réalité. Ébahis, croulant sous le poids de l’immensité écrasante du monde qui nous entoure, nous déambulons parmi les gratte-ciels sans fin et les fosses sans fond. À perte de vue, l’architecture non-euclidienne de cet univers rêvé nous donne le vertige. Néanmoins, nous arrivons toujours à entrevoir un chemin dans ces motifs qui se répètent à l’infini.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3333391511
Petit à petit, nous parvenons à avancer, à donner un sens à nos actions. Un rythme fragile se crée, sans que nous ne soyons jamais vraiment à l’aise, étant toujours rappelés à notre faible condition par le gigantisme de l’univers. La gravité est manipulable et les objets sont dépendants du plan dans lequel ils peuvent être déplacés, ainsi, nous voguons d’espace en espace - la notion de mur, sol et plafond n’ayant plus lieu d’exister - nous cueillons des graines et faisons pousser des mondes.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3333391333
Manifold Garden est un jeu d’énigmes aussi époustouflant que perturbant, un casse-tête où le joueur est prisonnier d’un kaléidoscope, une balade parmi des lignes géométriques d’un étrange jardin dont on ne ressort qu’en transe, bercé par les couleurs dont nous l’avons redoré.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3333391115
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Posted 18 September, 2024. Last edited 18 September, 2024.
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8 people found this review helpful
43.6 hrs on record (37.8 hrs at review time)
Ambitieux et novateur, Heaven’s Vault est plus qu’un simple jeu de traduction, et nous emporte dans une épopée mystérieuse dans la peau d’une archéologue voguant de lune en lune pour découvrir la vérité sur le passé du monde.

Si j’ai lancé Heaven’s Vault, c’est avant tout parce que j’ai adoré Chants of Sennar, un autre jeu mettant au cœur de son gameplay la compréhension et la traduction de langues inconnues par le biais de puzzles et de logique. Toutefois, Heaven’s Vault ne suit pas du tout le même principe et peut même s'avérer un peu déroutant à la première approche.

De prime abord, nous incarnons Aliya Elasra lancée sur les traces de Renba, un ingénieur roboticien disparu. À bord de son bateau naviguant sur les rivières de la Nebula qui séparent les lunes composant l’univers connu et accompagnée de son robot, Six, Aliya commence à suivre les traces de Renba sur une lune verdoyante, peuplée de fermiers. De fil en aiguille, elle visitera des ruines cachées sur des lunes désertiques, de grands complexes séculaires délabrés et à la destinée inconnue et des chantiers d’excavation laissés à l’abandon. Elle découvrira des secrets bien gardés sur la lignée d'empereurs régnant autrefois sur Iox, la lune la plus opulente et importante de la Nebula et cherchera à percer les mystères entourant la disparition des robots.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3275384108
Voguer sur les rivières est mal vu et de nombreuses superstitions entourent ces eaux, censées emporter avec elles les âmes des défunts et permettre que la boucle les ramène un jour à la vie. Ainsi, Aliya est une pionnière lorsqu’elle pose le pied sur des ruines abandonnées. Peu de personnes voyagent et très peu d’entre elles sont assez courageuses pour se rendre dans des lieux inconnus, où les courants sont parfois très forts. On découvre ainsi de nombreux artefacts et apprendre à déchiffrer la langue devient alors une mécanique centrale à notre compréhension de l’univers.

Les glyphes inscrits sur ces artefacts anciens sont reportés dans notre journal. De là, la première façon de traduire va être de deviner. Cette mécanique m’a décontenancée au départ, j’ai trouvé ça assez ridicule de me balancer un texte inconnu en me demandant si je pensais que tel mot voulait dire Goddess ou Friend. Au vu de l’univers, j’ai choisi Goddess et je n’ai pas eu confirmation ensuite. Aliya s’est exclamée que cela ira pour le moment et a refermé son carnet, puis, ce n’est que la prochaine fois que ce même mot est rencontré qu’elle va dire que la traduction doit être erronée ou confirmer notre devinette initiale.
Bien sûr, au fur et à mesure que notre dictionnaire s’étoffe, il est plus simple de lire un sens dans les phrases proposées et on pourra aussi commencer à comprendre l'aspect grammatical des phrases pour y reconnaitre qu’un verbe commence toujours par tel glyphe etc... Toutefois, ce n’est pas simple. On est loin de Chants of Sennar et de ses phrases type “Moi Fermer Porte”. Ici, on a de nombreux adjectifs, des phrases complexes et longues, parfois partielles.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3275384821
Ce qui est embêtant avec ce système c’est qu’on devra y aller à tâtons et plus les phrases seront longues, plus le temps passé à faire de l’essai-erreur le sera également. Il est souvent difficile de cerner ce que le jeu veut nous faire dire. Parfois, je remplissais tous les mots connus et il ne se passait rien, car la validation est uniquement automatique. Qu’est ce qui est faux ? Faut-il rajouter un glyphe ? En enlever un ? Impossible à savoir, et quand rien ne fonctionne, la seule technique (à part abandonner la traduction) est de remplir tous les glyphes possibles, bien que ce soit clairement faux, jusqu’à ce que le jeu se décider à réagir, à dire que ça ne va pas et à éliminer petit à petit des glyphes afin de nous laisser moins de choix pour refaire de nombreux essais jusqu’à ce que la phrase se valide enfin. Il y a donc un côté imparfait et très frustrant à ce système de traduction.

En dehors de la traduction, il y a également beaucoup d’exploration. Chaque lune doit être fouillée pour y découvrir de quoi avancer dans son enquête. Ensuite, lorsque nous sommes sur la carte du monde, nous avons plusieurs choix pour continuer l’histoire. Retourner à Iox et faire part de nos trouvailles, bien que la commanditaire de mission semble avoir un dessein inconnu, ou simplement y voir Huang, le libraire qui se fera une joie de nous aider dans nos traductions…tant que l’on lui remettra des artefacts pour les curateurs de l’université. Se rendre à Elboreth, lune d’où Aliya est originaire et où l’on trouve des marchands et ingénieurs dont la fiabilité est parfois douteuse mais dont les méthodes peuvent ouvrir des voies jusqu’alors fermées. Ou simplement, suivre les pistes que l’on a, tête baissée, sans faire de haltes inutiles. Heaven’s Vault vous laisse le choix dans la direction que vous souhaitez prendre et c’est là la grande force du jeu. Deux parties ne se ressembleront pas, vous pouvez relancer le jeu en NG+ et découvrir que vos choix changent réellement la donne.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3275384248
Avez-vous remis un artefact précieux à la commanditaire de mission dans votre première partie, sans conséquence, et l’avez-vous plutôt confié à une amie pour votre second essai ? Vous constaterez que les choses ne se passent pas comme prévu pour elle. Avez-vous sauvé des personnes malhonnêtes vouées à mourir sur une lune désertique ? Vous verrez que des événements inattendus se dérouleront sur Iox suite à leur présence. Chaque action peut avoir de lourdes conséquences. Le hic, c’est que le système de sauvegarde automatique agressif ne permet pas l’erreur. Pour un jeu qui peut durer plus de vingt heures pour une première partie, c’est très agaçant de prendre une mauvaise décision ou de visiter une lune avant une autre sans pouvoir annuler son choix, des sauvegardes étant faites en permanence.
Pour ma part, j’ai recommencé une partie, mais il est difficile d’arriver à faire certains choix sans suivre un guide, tant il y a de prérequis. J’ai réussi à faire certaines choses différemment, ce qui m’a même amenée à un point où une certaine dissonance se faisait malheureusement voir dans la narration.
Autant j'ai apprécié l'aventure et j'ai voulu en savoir plus, autant la lenteur d'exécution des tâches et leur incessante répétition n'a cessée de me décourager tout au long de ma seconde partie. Se déplacer est lent, les scènes déjà vues ne sont pas passables, les dialogues se répètent en partie, les allers-retours sont légion, il faudra prendre son mal en patience à certains moments.

Heaven’s Vault est sans conteste un jeu ambitieux disposant d’énormément de dialogues qui s'enchaînent de manière aléatoire, et de phrases à traduire toujours plus complexes permettant un NG+ riche. Alors que j’ai été happée par l’histoire, l’univers et les mystères qui l’entourent, j’ai tout de même été déçue de la fin qui me semblait laisser trop de questions en suspens. Peut-être que les ambitions du titre lui nuisent même un peu, sachant que l’auteur a par la suite sorti deux romans développant le lore de Heaven’s Vault, il me semble assez compliqué de comprendre l’histoire du jeu dans sa globalité en une seule partie et sans creuser plus avant. Néanmoins, les défauts du jeu ne prennent pas le pas sur ses qualités, j’ai vraiment apprécié l’aventure et la narration (un peu moins la lourdeur du gameplay) et j’ai hâte d’essayer d’autres jeux du studio Inkle.

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Posted 3 September, 2024. Last edited 3 September, 2024.
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5 people found this review helpful
7.3 hrs on record
Sorti en 2019, Deliver Us The Moon propose un thriller narratif dans l’espace où nous incarnons un ingénieur astronaute dans une mission de dernière chance vers la Lune.
Bien que je n’ai pas de formation scientifique, c’est tout de même à ce niveau-là que ma suspension d’incrédulité a claqué la porte. Les humains minent de la roche lunaire pour en extraire de l’hélium 3, puis l’envoient en Wifi sur Terre via une énorme parabole qui peut faire transiter la précieuse ressource à une vitesse folle sur les 380 000 et quelques kilomètres séparant la Lune de la Terre. Par contre, il a fallu installer un nombre conséquent de relais sur la surface du satellite pour faire transiter le rayon énergétique sur quelques centaines de mètres… Hum… *se gratte la tête*. Et cette histoire de l’humanité en perdition parce qu’elle manque d’énergie, j’ai du mal. Comment faisaient les gens avant l’ère moderne ? Ils vivaient plus simplement (oui, on peut survivre sans smartphone), ils cultivaient la terre, ils se chauffaient au bois, ou que sais-je. Bien sûr, dans le cas présent, l’humanité a ravagé la Terre, devenue aride, toutefois j’aurai plutôt envie de penser qu’avec du temps la nature pourrait y renaître. Il faudrait juste que l’Homme cesse de jouer au sagouin avec ses ressources. Mais qu’importe.

Nous devrons donc déterminer ce qui a bien pu se passer pour que les colons lunaires cessent l’envoi de l’hélium 3 sur Terre et rétablir la connexion. En jeu, cela se traduit par de l’exploration de différentes bases ainsi que du sol lunaire en véhicule. L’aventure est courte et plutôt variée, on passe d’une phase en zéro G où il est vital de reconnecter rapidement les systèmes de survie, à une phase d’exploration où on lira des journaux et des terminaux tout en visionnant quelques hologrammes nous donnant plus de contexte, s’ensuivent également des énigmes où notre petit robot pourra arpenter des conduites et ouvrir des voies. Un robot plutôt sans intérêt et d’une conception douteuse si vous voulez mon avis, la seule chose qu’il peut faire est scanner des terminaux pour que des portes s’ouvrent. S’il se retrouve face à un bouton à l’ancienne, c’est mort, il n’a pas de bras et se contentera d’afficher une expression mignonne pour qu’on ne le jette pas (tout de suite) à la benne, tsss.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3266477949
Parfois, les puzzles sont irritants. Un câble électrique barre la route de mon personnage jusqu’à mi-poitrine mais impossible de se baisser ou de l’écarter. Il va falloir faire tout un bordel, envoyer le robot à travers de nombreux conduits, tout ça pour désactiver l’électricité. C’est dans ces moments-là qu’on sort du truc, qu’on voit les grosses ficelles du jeu vidéo. Aussi, l’ajout de quelques rares (ouf) moments d’infiltration ne sont pas bienvenus et donnent lieu à des scènes ridicules où un robot me tire dessus avant même mon entrée dans la pièce. Bof bof.

Si je résume, l’histoire est correcte si on fait abstraction du fond et qu’on se concentre sur le mystère de ces bases lunaires qui ne donnent plus signe de vie. Le gameplay a ses hauts et ses bas, on sent qu’il y a de la bonne volonté derrière mais que l’exécution est maladroite. S’agissant d’un premier jeu, le résultat est juste satisfaisant. J’espère que les développeurs ont su améliorer la recette pour la suite “Deliver Us Mars” que je mets sur ma liste de jeux à tester. En l’état et au prix actuel, attendez vraiment une promotion ou un bundle pour vous procurer ce titre et n’essayez pas d’y jouer sur Steam Deck malgré la coche “Steam Deck Verified”. Même avec les graphismes au plus bas, ça saccade fort sur les phases d’action ou lors des moments en extérieur.

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Posted 18 June, 2024.
Was this review helpful? Yes No Funny Award
4 people found this review helpful
3.3 hrs on record
A Musical Story est le premier et le seul vrai jeu de rythme auquel j’ai pu jouer. Enfin un jeu qui demande d’écouter réellement la musique et de trouver le bon rythme. Ça change de tous ces jeux dont le gameplay consiste à suivre des yeux une note qui arrive à pleine balle sur un tapis et à cliquer lors de la collision de celle-ci avec la ligne de marquage. Ces jeux qui pourraient se jouer sans son, avec simplement une bonne dextérité. Avec A Musical Story, il faut écouter, mémoriser, fredonner et taper au bon moment. Il serait impossible de jouer sans son, par contre, avec un bon sens du rythme, on peut y jouer les yeux fermés.

https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=2909573495
Avec son ambiance 70’s, le jeu propose également une petite histoire, sans mots, qui se découvre au fur et à mesure de notre progression. C’est une expérience courte mais agréable, avec de la musique vraiment sympathique. Un jeu innovant qui brille en replaçant la musique au cœur de son gameplay, là où d’autres restent sur leurs acquis depuis trop longtemps.

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Posted 15 December, 2023. Last edited 15 December, 2023.
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6 people found this review helpful
2 people found this review funny
6.2 hrs on record
Rien qu’à la vue du logo du jeu, j’ai crié au plagiat. En découvrant les images, c’était encore plus évident. Haven Park, c'est A Short Hike. Et il ne s’en cache pas.

Une fois manette en main, l’inspiration se sent également. On incarne un p’tit piaf dans un p’tit parc tout mignon mais c’est tout. Alors que A Short Hike proposait de résoudre de petites quêtes, de voler pour arpenter la carte et de gravir la montagne comme accomplissement final, ici le poussin dont on écope n’a pour seul but que d’entretenir le parc Haven. La comparaison entre les deux jeux s’arrête donc là.

Dans Haven Park, on ramasse du bois, du tissu, du métal, puis on clique sur un lampadaire cassé ou une pancarte en morceaux pour les réparer grâce à nos ressources. On construit également des campings en y installant des tentes, un feu de camp, un barbecue et une balançoire, sans jamais être félicité d’avoir construit des bungalows demandant un nombre plus conséquent de ressources plutôt qu’un pauvre hamac. On répète les actions dans tous les campings du parc, sans musique pour nous tenir compagnie, et c’est tout, circulez, il n’y a plus rien à voir.

Haven Park est au final un jeu très sommaire qui pourra combler quelques heures où l’on recherche un jeu sans prise de tête. C’est assez bancal, pas très stimulant mais ça reste relaxant et mignon. Comme je ne l’ai pas payé cher et que j’y ai joué en cherchant uniquement à me détendre et me vider la tête, ça m’allait. Au vu des avis extrêmement positifs, je pense que ça allait à beaucoup de monde en fait. Un peu comme si la carte “jeu mignon” était une carte piège, intouchable. Et voilà que j’en rajoute une couche mais je n’ai pas le cœur à mettre un avis négatif à ce petit jeu sans prétention. Tout au plus, considérez cet avis comme étant à titre d’information.

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Posted 11 December, 2023. Last edited 11 December, 2023.
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8 people found this review helpful
3.7 hrs on record
South of the Circle nous propose une histoire assez peu conventionnelle pour le médium du jeu vidéo. Sur fond de guerre froide, de chasse aux sorcières et de féminisme, on découvre l’Angleterre des années 60 aux côtés de Peter, un universitaire de Cambridge. Ses recherches scientifiques l'emmènent dans une périlleuse excursion en Antarctique qui verra son avion se crasher dans la neige. Alors qu’il doit chercher de l’aide dans un climat très rude et que son esprit est en proie à la panique, Peter se remémore sa vie, ses choix et son histoire avec Clara.

https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3091167937
L’aventure est très cinématographique et propose une mise en scène, des transitions et des doublages dignes d’un bon film. D’ailleurs, on se croirait presque devant un film plutôt qu’un jeu car nos actions sont limitées et consistent simplement à se déplacer d’un point scripté à un autre ou à répondre à des dialogues. Lors de ces phases, nous répondons en choisissant un symbole représentant une émotion, plutôt qu’une réponse textuelle et parfois, le résultat est inattendu. Il est dommage que les symboles ne soient pas plus explicites pour éviter ce genre de surprises.

https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3091167844
S’il fallait reprocher quelque chose au jeu, ce serait bien son rythme, souvent mou avec certaines scènes trop longues. Malgré tout, le jeu est intéressant et le devenir de Peter, piégé dans la neige, nous pousse à continuer malgré quelques moments de creux. La fin du jeu récapitule nos choix exprimés tout au long de l’aventure, en nous rappelant quelques actions bénignes (dites, les anglais, c’est si mal de ne pas mettre de sucre dans son thé ?), j’ai clairement eu l’impression que la fin serait identique peu importe mes choix, et que ce récapitulatif n’était qu’un prétexte pour me faire culpabiliser. En réalité, il y a une histoire toute tracée, à un détail près qui est le choix final. En dehors de ça, les choix ne changent que les lignes de dialogue mais n’ont pas de conséquence. Fallait-il en attendre plus que ça ? Pour ma part je m’en satisfait. L’histoire était intéressante et mature et se suivait comme un film interactif de qualité. Je n’en demandais pas plus mais demandez-vous si cela vous suffira avant de vous lancer.

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Posted 7 December, 2023.
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12 people found this review helpful
5.7 hrs on record
Minute of Islands, ce n'est pas un jeu pour tout le monde. Si de prime abord, le jeu a l'air enfantin, en y regardant de plus près on décèle très vite qu'il y a quelque chose de pourri dans l'air. Le monde se meurt, des mouettes malades sautillent sur un charnier et y dévorent les restes d'une baleine, le ton est donné. La petite Mo que l'on incarne se démarque des autres fillettes dont on a l'habitude dans les jeux vidéo. Elle ne prend pas de pincettes, elle est têtue, renfrognée et dure avec les autres. De son point de vue, elle a un devoir qu'elle seule peut mener à bien et personne ne la comprend, tout le monde se met sur sa route. Du point de vue des autres, cette obstination est douloureuse et lassante. Ainsi, nous incarnons Mo tentant désespérément de sauver les îles et d'endiguer la menace qui les tue à petit feu.

https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3091167567
Niveau gameplay, l'aventure se traduit par de la "plateforme" entre gros guillemets. Nous progressons en grimpant au sommet des îles et dans les tréfonds de grottes. Aucune difficulté ne se présente à ce niveau là, non. Le jeu se joue de manière très désinvolte, sans demander grandes actions du joueur. Le rythme est lent, les déplacements également. Quelques puzzles et recherche de souvenirs viennent ponctuer l'aventure mais retenez qu'il n'y aura pas réellement d'action, ce qui risque d'en ennuyer certains.

https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3091167441
Les décors du jeu dessinés à la main sont somptueux et s'y déplacer lentement n'est pas très dérangeant. Toutefois, la boucle de gameplay ne se renouvelle pas et il est difficile, bien que le jeu soit court, d'y passer plus d'1h30 par session. On y picore petit à petit, pour éviter l'indigestion. C'est ce qu'il faut retenir en lançant Minute of Islands. Profitez d'un moment calme pour progresser doucement, plongez vous dans la narration et, faites une pause après chaque chapitre.

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Posted 6 December, 2023. Last edited 7 December, 2023.
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65 people found this review helpful
1 person found this review funny
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4
3
19.1 hrs on record
Ce test a été réalisé en coopération avec Parallel Platypus qui fut mon « Kay » lors de l'aventure. Nous avons également testé le jeu en solo sur certaines phases.

The Game Bakers, studio à l'origine du jeu Furi nous revient avec un concept radicalement différent. Finis les boss en plusieurs phases ou le gameplay nerveux et place à l'exploration et la détente avec Haven, un jeu qui garde néanmoins la patte artistique du studio et qui refait appel à Danger, l'un des compositeurs de l'excellente bande-son de Furi. Un pari risqué ou un choix incontournable de cette fin d'année ? La réponse est plus complexe et mitigée qu'il n'y parait.

Vous incarnez, en solo ou en co-op, Yu et Kay, un jeune couple ayant fuit leur planète pour vivre leur amour sans interdits. À vous la découverte de la planète Source et de ses îlots, désormais devenue leur refuge en alternant des phases d'exploration, de dialogue façon visual novel et de craft (recettes de cuisine, fabrication de soins ou de boost pour les combats). Les dialogues, tantôt mignons allant jusqu'à frôler le cucul la praline, tantôt plus matures et érotiques seront là pour vous rappeler de jouer le jeu en solo ou en couple sous peine de vous retrouver dans une situation quelque peu gênante. Si on prend plaisir à suivre le train-train de notre couple façon tranche de vie sur Source, on subira en revanche le manque de profondeur de l'ensemble se limitant trop à du quotidien.

https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=2326116046
La configuration du monde, très fragmentée, assortie d'un level design nécessitant de nombreux aller-retours et des écrans de chargement (bien que succins) entre chaque îlot n'est clairement pas l'idée la plus brillante de Haven. Les zones se ressemblent beaucoup, à chaque changement d'îlot les surprises sont rares et limitées à une maison à fouiller (sans que le joueur n'y suive pour autant les protagonistes) ou une pièce de vaisseau à transporter à la base. Quatre biomes différents vous attendent mais vous passerez toutefois la majeure partie de votre temps de jeu dans le premier. À part quelques nouveautés pour le bestiaire et une ou deux nouvelles plantes, il est triste de constater que le changement de biome se limite principalement à un "color swap". L'aventure peine donc à se renouveler et partait déjà desservie par un gameplay répétitif qui consiste à nettoyer les zones en flottant au dessus de la "rouille" qui corrompt la faune locale, faire des allers-retours vers le nid ou un feu de camp car il est impossible de se soigner ou manger à la volée depuis l'inventaire et suivre le quotidien de Kay et Yu. Vous débloquerez assez tôt un moyen de faire des voyages rapides mais ce ne sera pas toujours le choix le plus évident car il faudra rechercher sur chaque île le point de spawn de notre moyen de locomotion (qui ne semble d'ailleurs pas être présent partout).

https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=2326117138
Malgré ce qui est mis en avant par le jeu, à savoir l'exploration en co-op, je peine à croire qu'il s'agit du meilleur choix pour jouer à Haven. L'implémentation de la co-op reste trop maladroite et pour cause, sans mode en ligne le sentiment de liberté qui devrait s'exprimer lors de l'exploration est totalement bridé par le joueur qui a pris le contrôle. Si Yu s'élance en première, Kay suivra et aucun de ses mouvements, ni directionnels ni de caméra ne seront pris en compte. Imaginez donc la frustration du joueur passif qui passe de l'amertume des premières heures de jeu ("Mais là il y avait des pommiels à ramasser !" "À droite j'ai dit !" "Non, ne sors pas de la zone on a pas fini !") à l'ennui. Il est donc de bon ton d'alterner les prises de contrôle pour laisser à chacun le champ libre mais l'intérêt se perd. La chose peut devenir agaçante surtout quand la caméra s'y met et fait un zoom brutal si le personnage s'engage dans un demi-tour (ce qui arrive également en solo).

Le combat fonctionne comme un jeu de rythme où les deux acolytes devront se synchroniser pour lancer une attaque en duo ou alterner entre un blast, un impact et un bouclier, chaque monstre ayant ses faiblesses et nécessitant une autre combinaison gagnante pour être vaincu. Il s'agit de la seule phase de jeu où la co-op devient plus entraînante. Elle se gère également bien en solo malgré l'inversion des touches pour lancer une attaque, ce qui rend la chose confuse (une main lance l'impact avec B et l'autre avec la croix directionnelle gauche, perturbant). En co-op également, si vous gardez l'œil sur l'attaque que lance votre partenaire de manière à vous synchroniser, vous risquez de lancer un blast alors qu'il charge un impact.

https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=2326108979
Haven est une sorte de mélange hybride de visual novel, RPG (la composante RPG se limitant à une progression linéaire de nos stats et à des choix de dialogue), jeu de rythme et jeu de grinding/crafting. L'ensemble est plein de bonnes idées mais le tout manque de finition et l'aventure finit par être quelque peu monotone, d'autant plus si l'on joue en co-op et que la sauce ne prend pas pour l'un des deux joueurs. En dépit de ses défauts certains, Haven n'en est pas pour autant désagréable mais il conviendra de vous le procurer uniquement si vous pensez jouer seul et que vous aimez les aventures tranches de vie de la sorte. Si vous comptez tout explorer tablez sur 14 à 17h de jeu, selon le rythme de chacun. Pour ma part, je retiendrai avant tout la bande-son (que je vous enjoins à écouter de ce pas sur Bandcamp[haven-game.bandcamp.com]) et les moments relaxants d'exploration aux rythmes électro colorés et lumineux.

Le jeu nous a été proposé à des fins d'évaluation par le développeur ce qui n'a néanmoins pas influencé notre avis.

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Posted 19 December, 2020. Last edited 19 December, 2020.
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21 people found this review helpful
4.1 hrs on record
Cet avis a été rédigé après avoir terminé le premier épisode du jeu. Il sera complété une fois le jeu disponible dans sa version finale.

Dessiné avec style et dans une palette de couleurs chaudes rappelant nos livres d'enfants, le point & click narratif looK INside s'offre une réelle identité. Ses décors fourmillent de détails et de petites animations pleines de poésie qui, petit à petit, nous aident à dresser le portrait d'une famille attachante sur plusieurs générations.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=1982944249
Quant au scénario, comme les précisent les développeurs, ne vous attendez pas à une enquête, à de lourds secrets de famille ou d'autres péripéties. Non, KIN s'apparente davantage au style « tranche de vie ». Votre but sera de découvrir les différents membres de cette famille par le biais d'un journal. Chaque page vous donne accès au petit monde de l'un d'eux et vous comprendrez au fur et à mesure leur personnalité, leurs passe-temps ainsi que leur généalogie.

Au fil des pages, vous rassemblerez des prénoms, des portraits ainsi que des indices sur les personnages. Vous pourrez ensuite remplir les cases de l'arbre généalogique du livre.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=1982944406 Malgré cet aspect simpliste, n'allez pas croire que KIN est un jeu ennuyeux, loin de là. Chaque page nécessite un certain temps de recherche, et avec de l'observation, un petit esprit de déduction (ou un clic heureux), on pourra faire avancer l'histoire. On se prend vraiment au jeu, car il y certainement chez l'humain un côté voyeur qui nous pousse à aimer fouiller le jardin secret des autres (ou leur compte Instragam Instapic). Vous savez, ce petit truc qui vous pousse à tourner la tête pour voir l'intérieur d'une maison éclairée lorsque vous vous promenez dehors, un soir d'hiver. Eh bien c'est tout à fait ce truc qui va vous pousser à cliquer sans relâche jusqu'à en découvrir toujours plus.
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=1982944099
Pour le moment mes seuls reproches sont liés à la balance du son entre l'ambiance et la voix-off, ainsi qu'un manque d'indications sur chaque page (ce qui plaira sûrement à certains mais entraînera beaucoup de confusion). Par exemple, ajouter un simple compteur de choses à trouver ou, mieux, un petit marqueur indiquant qu'une page est entièrement découverte ? Aussi, certaines pages comportent des éléments qui ne seront utiles qu'au prochain épisode. Je le sais uniquement pour avoir suivi des discussions sur le Discord du jeu. On pouvait donc toujours cliquer et chercher sans répit la solution à un puzzle impossible (oui, maudite louche, je pense à toi).

J'ai énormément apprécié ce point & click d'un genre nouveau, moderne et délectable. C'est du fait main avec des puzzles intelligents, on sent qu'il y a de la passion et de l'amour derrière. Il faudra bien entendu encore attendre les deux prochains épisodes afin d'avoir une réelle vision d'ensemble de looK INside. J'ai bon espoir que ce sera réussi car le petite team derrière le jeu est à l'écoute des joueurs et a mis à jour le contenu à plusieurs reprises afin de l'améliorer.

Le jeu m'a été proposé à des fins d'évaluation par le développeur ce qui n'a néanmoins pas influencé mon avis.

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Posted 29 January, 2020. Last edited 31 January, 2020.
Was this review helpful? Yes No Funny Award
8 people found this review helpful
2.7 hrs on record
Braisque, créateur et écrivain aux talents variés, nous propose une plongée dans le monde sombre et mystérieux de Lorgna dans le jeu « Doll » où nous incarnons la poupée Jeudille.

Fraîchement arrivée dans cette ville étrange aux habitants énigmatiques, Jeudille n'a qu'une seule envie : rentrer chez elle. Mais quel est cet endroit qu'elle appelle « maison » dans un monde où seule la ville de Lorgna semble exister ? L'extérieur est hors d'atteinte et parait n'être qu'un souvenir lointain pour les habitants, des mots qui s'évaporent lentement et qui perdent leur sens. Entre crainte, curiosité et dégoût, l'accueil réservé à Jeudille n'est pas des plus heureux. La « princesse », la « poupée », puissante, innocente, belle, maléfique, serait annonciatrice d'un grand malheur cyclique qui frappe tour à tour les habitants, telle une épée de Damoclès au dessus de leurs têtes.

Alors quel est cet endroit ? Une prison ? Un rêve ? Et quelle est la nature d'une doll ? Divine, telle que la cathédrale érigée en son nom semble l'indiquer ou maléfique, au regard des meurtres et autres atrocités ayant été perpétrées par elle ?

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Doll nous lance sur des pistes de réflexion philosophique aux thèmes sombres et qui mériteraient de tenir quelques débats intéressants.

Il en va des connaissances et croyances humaines : l'homme peut-il vivre dans l'ignorance ou de par sa nature même a-t-il un besoin de savoir, de combler son ignorance par des croyances, même surnaturelles mais qui sont pour lui rassurantes ?

« On supporte pas de pas savoir ; alors on invente. […] comme si les vides dans nos connaissances étaient des trous en nous à combler de n'importe quelle manière. »

Vient alors la question de la religion et la croyance en un Dieu surpuissant. Naît-il de toutes les énigmes populaires ou est il vraiment parmi nous, dévoué envers les hommes qui en retour, le craignent et le vénèrent en remerciement et en excuse pour cette existence de servitude ?

« La princesse est la femme qui ne s'appartient pas. Celle que l'on vénère pour s'excuser de son destin de prisonnière. »

Si l'on exclut de la société les hommes jugés dangereux, le sont-ils nature ou le deviennent-ils par la croyance du plus grand nombre ? L'homme est-il seul responsable de son destin et de celui des autres ?

« Nous sommes peut-être en quarantaine pour permettre au monde du dehors d'être meilleur, sans nous. […] Si plutôt tu as vu des gens apeurés, que Lorgna a façonnés mauvais, agressifs, qui n'auraient été tels dans un environnement saint [...] ».

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L'écriture de Braisque est habile mais demande souvent de s'y reprendre par plusieurs fois, tant les thèmes évoqués nécessitent réflexion. Toutefois, le jeu étant très court (environ 1h30), les pistes philosophiques abordées ne sont pas assez approfondies et nous restons sur notre faim, un peu pantois face à cet afflux de questions qui nous gagne. Nous en voudrions plus mais ne sommes nous pas, par là même, victimes de notre condition humaine nous poussant toujours à vouloir combler notre ignorance ?

Le jeu m'a été proposé à des fins d'évaluation par le développeur ce qui n'a néanmoins pas influencé mon avis.

Lisez d'autres avis sur ma page de curation : Kitsune's Guide
Posted 11 December, 2019. Last edited 12 December, 2019.
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