Скорошни рецензии на Kitsune-Musume

Après Summer in Mara, un jeu de farming et d’exploration, Koa and the Five Pirates of Mara suit les aventures du même personnage mais change de registre : cette fois, il s’agit d’un jeu de plateforme 3D.

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Sous ses airs simples et mignons, le titre semble au premier abord une bonne porte d’entrée pour découvrir le genre. Hélas, certains choix discutables de game design le rendent peu intuitif. Par exemple, Koa peut accélérer grâce à une roulade, mais la manœuvre exige de courir, sauter puis appuyer à nouveau sur la touche de course au moment d’atterrir. C’est lourd, surtout avec une configuration où la course se maintient avec X et le saut sa réalise avec A, ce qui oblige à contorsionner son pouce. À cela s’ajoute un scrolling trop lent : lors des phases de course, le personnage sort parfois de l’écran ou tombe dans des pièges encore invisibles. Un comble, alors que le jeu pousse justement à aller vite, notamment lors de phases de boss conçues comme des courses d’obstacles.

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En définitive, Koa and the Five Pirates of Mara laisse une impression très moyenne, presque amateur. Quiconque a un tant soit peu d’expérience avec les jeux de plateformes risque de grimacer à peine la manette prise en main. J’aurais aimé pouvoir mettre un avis neutre, mais en y repensant je préfère ne pas le recommander : il existe bien d’autres jeux plus intéressants qui méritent plus votre temps.

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A Tiny Sticker Tale est un petit jeu court et charmant où l’on collectionne des stickers pour résoudre des énigmes et mener à bien de petites quêtes. Le principe est simple : vous pouvez ramasser personnages et objets pour les transformer en autocollants dans votre cahier, avant de les replacer dans d’autres zones afin de progresser et remplir peu à peu votre précieux journal.

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À la recherche d’une session relaxante, on se laisse vite séduire par l’idée, mais l’expérience n’est pas exempte de petits accrocs. La manipulation finit par devenir un peu lourde : chaque action demande de descendre le curseur en bas de l’écran pour ouvrir la page des stickers, saisir celui qui nous intéresse, le remonter pour refermer le menu, puis enfin le placer dans l’environnement. Sur Steam Deck, un support pourtant idéal pour ce type de jeu, répéter sans cesse ce mouvement du joystick devient vite fatigant. Un raccourci pour ouvrir l’inventaire directement aurait vraiment amélioré le confort de jeu.

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Autre point plus frustrant : A Tiny Sticker Tale se veut une expérience cozy, mais certains choix viennent un peu contrarier cette intention. La collection de stickers, par exemple, ne peut pas être complétée sans passer par des mini-défis parfois maladroits, comme une partie de badminton avec des raquettes à déposer tels des stickers (qui doivent donc se “matérialiser” avant de pouvoir renvoyer la balle, ce qui ajoute un délai des plus agaçants) et une balle dont la physique imprévisible mettra vos nerfs à l’épreuve. Quant aux succès, les amateurs de 100% risquent d’être déçus : certains sont exclusifs les uns des autres et nécessitent de recommencer une partie. Dans un jeu de ce genre, l’absence de succès manquables aurait été plus adaptée.

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Malgré ces réserves, A Tiny Sticker Tale reste une expérience mignonne et agréable au concept original. Je garde une petite pointe d’amertume à cause de ces détails, mais il demeure une aventure sympathique – sans toutefois atteindre le charme de références comme TOEM, A Short Hike ou Alba: A Wildlife Adventure.

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Sizeable est un petit puzzle-game découpé en niveaux, dans lequel on s’amuse à altérer la taille des objets pour résoudre des énigmes. D’un coup de molette, on agrandit ou on rapetisse, et avec les bonnes combinaisons, on fait apparaître les trois objets nécessaires pour valider le niveau. En bonus, la recherche d’une tortue dans chaque mission apporte un petit défi supplémentaire et rallonge un peu la durée de vie.

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Minimaliste dans sa présentation, Sizeable regorge malgré tout de détails et de petits éléments à manipuler ici et là. J’ai tenté d’y jouer sur Steam Deck, mais j’ai vite abandonné l’idée : le cœur du jeu (et sa fluidité) repose entièrement sur la manipulation à l'aide de la molette de la souris.

Sizeable, c’est en somme une recette simple, assez courte, qui mêle réflexion légère, objets cachés et relaxation. Sympathique.

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Thank Goodness You’re Here, c’est trois heures de péripéties aussi insolites que grotesques sur un ton drôle et irrévérencieux. Salace et rythmée, l’aventure nous procure du rire non-stop en enchaînant comique de répétition et situations ubuesques. L’humour bien particulier, très British, fait mouche tant dans les moments décalés que lors de phases suggestives. Si les situations les plus lubriques passeront inaperçues pour un enfant ou devant des yeux naïfs, il s’agira malgré tout de réserver un tel titre aux adultes.

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Pour vous y retrouver voici une liste non exhaustive des tâches à accomplir dans cette charmante bourgade :

🥔 Beurrez les aisselles d'un habitant dans le besoin (ce n’est pas une métaphore) ✔
🥔 Soulagez le poissonnier...tendrement (là non plus) ✔
🥔 Astiquez les conduits de cheminée de la ville (il faut que ça glisse) ✔
🥔 Agissez pour le bien-être animal (et accessoirement, pour celui des saucisses) ✔
🥔 Régalez tout le monde — essayez l’huile de friture, sad and greasy, posh food mate! ✔
🥔 Torturez des patates (faut ce qu’il faut, to chips or not to chips, telle est la frite) ✔
🥔 Aidez le jardinier à planter sa graine (avec un bon coup d'engrais) ✔
...ou alors, attendez sagement, ignorez les appels à l’aide, et faites simplement ce pourquoi vous êtes venus à Barnsworth. Terminez votre visite la tête basse, sans un mot, sans repasser par la case départ, sans toucher les 2000 livres sterling. Laissez les crédits défiler, le cœur lourd, écrasé sous le poids de votre couardise. Et surtout, sentez la honte — sur vous, et sur toute votre descendance.

Franchement, on ne voudrait pas en arriver là n’est ce pas ? ALORS RETOURNEZ-Y ET SLAPPEZ-MOI TOUT CE P’TIT MONDE !

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Bon, tout ça m'a donné comme une envie de fish and chips (sans les patates, par contre, trop de souvenirs).

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Développé par Sunset Visitor, une équipe de canadiens issus de la diaspora asiatique, 1000xRESIST (One Thousand Times Resist) est un jeu narratif de science-fiction qui nous plonge dans un univers à la fois original, complexe et vaste. Tenter de résumer le jeu serait, au mieux, réducteur, au pire dommageable pour sa découverte. Je n’aborderai que quelques thèmes afin de vous situer un peu l’univers. Sachez toutefois qu’il s’agit d’un jeu fondamentalement centré sur son histoire, que l’on suit principalement à travers de très nombreux dialogues. Il y a un peu d’exploration, cependant ne vous attendez pas à voir ici de l’action ou des phases de gameplay plus avancées.
Note : le jeu est en anglais (textes et voix) et de par sa nature complexe, il ne sera pas accessible à celles et ceux qui ne maîtrisent pas bien la langue.


Red to blue

Hekki ALLMO blue to red
Mask and bunker shield our head
ALLMOTHER’s dream from red to blue
Then sisters walk the Earth anew!
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Dès les premières minutes, on remarque que le jeu raconte son intrigue de manière fragmentée, sans suivre un ordre chronologique. Cependant, il est assez clair dès ses prémices que des bouleversements fondamentaux ont transformé cette société, repliée dans un bunker, et qu’une guerre est toujours en cours pour espérer, un jour, regagner la surface. Les dialogues sont écrits de façon naturelle, sans nous prendre par la main, ni sombrer dans un flot d’exposition artificiel. Il faut certes rester attentif, lire entre les lignes, décoder des phrases énigmatiques — mais c’est précisément ce qui fait la richesse du jeu.
En incarnant Watcher, celle qui observe, les va-et-vient dans la trame chronologique s’expliquent par l’utilisation de la communion pour revivre des souvenirs. Ce médium futuriste nous replonge dans le passé — allant de l’invasion de la Terre, lorsque le ciel est devenu rouge, aux balbutiements d’une nouvelle société — et nous livre peu à peu les clés de compréhension du monde, tout en dévoilant de lourds secrets.

Six to one

Hekki ALLMO six to one
Each sister’s function to be done
If function faithful sisters be
ALLMOTHER grant immunity

Au cœur de son intrigue : la question de l’identité. Qu’est ce que l’individu ? N’est-il défini que par la société sans pour autant avoir d’existence propre ? Pour une société qui s’est développée à l’aide du clonage, cela semble être une question particulièrement délicate. Dans le verger (orchard), tous les visages sont identiques. L’individu n’est défini que par sa fonction et son utilité. Watcher, Fixer, Knower, Healer, pour les plus chanceuses, le reste ne sont que des coquilles (shell), attendant d’achever leur apprentissage et de, peut-être, se voir assigner une fonction supérieure. Alors, comment exister ?

Hair to hair

ALLMO hekki hate to love
From Shell to Sister, hair to hair
That sister’s sin we are made of
Cut it down from sphere to square
https://gtm.steamproxy.vip/sharedfiles/filedetails/?id=3538180779
On aborde également, la question de l’être divin, incarné ici par ALLMOTHER, la mère originelle, celle dont la souche ADN a permis de créer tous les clones. Faut-il la servir ? La vénérer ? Pour les sœurs du verger, élevées dans son culte, ce dernier relève d’un choix naturel plus que d’une contrainte. Chaque phrase, chaque salutation, sont des mantras à sa gloire. Mais la mère est un être humain de chair et d’os, qui par chance ou par hasard a survécu à la maladie ayant éradiqué l’humanité. Est-ce donc juste qu’un culte lui soit voué et qu’elle puisse décider du sort de chaque individu du verger ?
Bien sûr, l’entrée en matière du titre ne laisse pas de doute face à la divergence de points de vue sur ce sujet, ou du moins du point de vue divergent, celui de Watcher qui s’élance, la rage aux lèvres, pour assassiner ALLMOTHER — bien avant même qu’on ne prenne conscience de son statut divin.

Sphere to square

There is a decoupling of substances and a dangerous gravity
There is a fundamental reordering
There is a you that remains that remains and remains

La question de la mémoire est souvent abordée, étroitement liée à celle de l’identité. Seraient-ce nos souvenirs et nos expériences qui nous définissent et non notre ADN ? Tout comme pour les malades d’Alzheimer, perdre ses souvenirs est une perte d’identité. La mémoire devient alors un moyen de préserver l’être. Si elle perdure, la mort est-elle vraiment une fin ? Ne dit-on pas que l’on meurt réellement lorsque la dernière personne se souvenant de nous meurt à son tour ?

Resonance

L’identité de 1000xRESIST repose aussi sur son lien avec le réel : l’histoire de Hong Kong s'y distille, parfois directement, parfois en filigrane. Les émeutes, la lutte pour la liberté, font écho à notre expérience du monde du verger. On peut donc y voir des sens jusque là cachés, des objets du quotidien qui prennent une autre dimension. Le parapluie devient symbole de résistance, le masque, d'oppression. Ainsi, le jeu prend une dimension plus concrète, plus profonde encore.
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There is a you and it has a pattern we are looking at
There is a comfort in a new camouflage
There is a choice and we will not make it


Si certaines scènes ou dialogues nous échappent, c’est normal : la première partie peut dérouter. Toutefois, rejouer le jeu est une expérience d’autant plus impactante que de nombreuses subtilités nous apparaissent cette fois clairement. Bien entendu, une seconde partie n’est pas indispensable, mais m’a été précieuse : j’avais trop morcelé mes sessions lors de ma première partie, ce qui a nui à ma compréhension. Malgré tout, c’est un jeu qui laisse une marque, une empreinte, un impact. Il m’a fait penser à SIGNALIS, dans un genre totalement différent, mais avec des thèmes et une richesse d’interprétation tout aussi obsédante. Je ne saurai que trop vous recommander ce jeu, ainsi que SIGNALIS si vous souhaitez vous perdre dans une épopée cosmique vertigineuse, au delà des limites de l’univers.

There is a star and a star and a dangerous gravity
There is an us and we have a compass
There is a then and a creeping dispossession
There is landing and a remaining

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En une heure ou deux, selon si vous filez droit ou si vous recherchez les secrets de chaque niveau, Sheepy parvient à installer une ambiance et un style bien à lui. On retrouve ici un puzzle-plateformer avec des leviers à tirer et des boutons à pousser pour progresser, le tout aux commandes d’un petit mouton. Celui-ci se voit également doté de pouvoirs faisant évoluer le gameplay continuellement et assurant une fluidité et un rythme soutenu. C’est simple, on se retrouve pris dans le jeu et il est bien difficile de s’arrêter avant d’en voir le bout (prévoyez donc 2h de libre, histoire de le consommer d’une traite).
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Au niveau des contrôles, Sheepy se prend en main facilement, toutefois j’ai été un peu décontenancée au départ du fait que le saut se fasse automatiquement avec l’inclinaison du stick. Cela demande un peu d’habitude lorsqu’on récupère le double-saut, afin de ne pas utiliser simultanément ses deux sauts. Ensuite, les nouveaux pouvoirs viennent compléter la donne, si bien que c’en est grisant de virevolter à travers le décor.
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Le jeu maîtrise la mise en scène et parvient à nous éblouir avec quelques séquences marquantes où la musique s’emballe et où nos yeux brillent. Bien qu’il n’y ait pas une grande originalité dans ce qui nous est proposé ici, il faut néanmoins souligner que tout est soigné et réussi. Cette symbiose, d’autant plus remarquable que le jeu est entièrement gratuit, est proprement exaltante. À ce jour, aucune suite n’est encore annoncée, mais c’est indubitablement un jeu pour lequel je serai prête à payer, comme je l’imagine bon nombre de joueurs conquis par cette courte aventure.

Une petite note pour les joueurs Steam Deck
Comme vous avez dû le voir sur la page du magasin, le jeu ne prend pas en charge ce support. Qu'à cela ne tienne, une simple manipulation permet de remédier à cela. Installez le jeu puis cliquez sur l'icône en forme de manette, à côté de l'engrenage sur la page de lancement Steam. Ensuite, choisissez la configuration clavier et souris. Au lancement, vous devrez cliquer sur "Start game" avec la gâchette puis le jeu reconnaitra les inputs des boutons du Deck. Lorsque vous acquerrez les divers pouvoirs, ceux-ci s'activeront avec les gâchettes bien que des touches de clavier vous soient présentées. Les textes restent un peu petit sur ce médium, néanmoins ils sont assez peu nombreux pour que cela ne soit pas gênant. Bon jeu à vous !

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Dernier jeu en date du studio inkle (Heaven’s Vault, 80 Days), A Highland Song propose une aventure originale centrée sur l'exploration et la plateforme dans les paysages vallonnés et verdâtres des Hautes Terres d’Ecosse. Loin de faire comme les autres, comme j’ai pu le constater il y a peu avec Heaven’s Vault, inkle allie les genres et différents types de gameplay si bien qu’il n’est pas aisé de réellement comprendre à quel type de jeu on a affaire en regardant les bandes annonces. Jeu de plateforme, de rythme, de survie, avec une narration dynamique et de la rejouabilité ? Il est vrai qu’il est assez difficile à cerner.

Aux commandes de la jeune Moira, fuyant sa maison en cachette, le joueur devra prendre les bonnes décisions pour qu’elle atteigne le phare de son oncle en un nombre limité de jours. On court alors à travers les collines et on grimpe des falaises en prêtant bien attention à notre endurance.
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Des phases musicales viennent ponctuer l’aventure, avec des séquences rythmiques où il faudra appuyer sur une touche aux bons moments, afin de ne pas trébucher et de profiter de cette phase pour nous rapprocher plus vite de la destination. Le climat rude, alternant entre pluies drues et vents forts, complique la route et demande de s’abriter, de faire des pauses ou de continuer, au prix de voir sa jauge de santé maximale fondre. Il en va de même pour les nuits, si aucun abri n’est trouvé à temps, Moira s’endormira à la belle étoile avec des conséquences lourdes pour sa santé. En journée, même par temps clément, les chutes peuvent rapidement survenir. Il conviendra donc de bien faire attention à sa santé, bien qu’en cas de chute mortelle le jeu permet de revenir juste avant celle-ci, sans conséquences.

Sur la route, nous allons trouver divers objets, sans vraiment savoir à quoi ils peuvent bien servir. Il est possible d’arriver à un endroit où nous aurions bien besoin d’un objet tranchant sans rien avoir sous la main. De la même manière, il est possible de laisser des offrandes sur les sommets qu’on gravit, ce qui peut parfois déclencher une séquence spéciale si l’on a déposé le bon objet. J’ai par exemple pu être transportée par des oiseaux et rapprochée de mon objectif en déposant l’objet attendu dans leur nid sur la cime du pic. Comment savoir quel objet déposer ? Le lore peut aider, mais parfois il est difficile de deviner ce qui est attendu, d’autant plus qu’on ne trouvera pas tous les objets sur notre route. C’est là qu’entre en jeu une autre mécanique : la rejouabilité.

A Highland Song est un jeu assez court, environ 4-5h par partie selon les évènements qu’on rencontre. Il est donc suggéré de recommencer, d'acquérir plus de savoir et une plus grande maîtrise de l’environnement, de trouver plus d’objets, de cartographier plus de montagnes, et d’identifier plus de bouts de cartes, parfois très cryptiques et lacunaires, le tout pour parvenir au plus vite au phare.
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Il semble assez improbable de gravir tous les pics en une seule partie et cette dose d’aléatoire demandant d’avoir le bon objet et de trouver son utilité nous pousse à relancer de multiples parties.

Néanmoins, contrairement à Heaven’s Vault qui offrait une histoire riche, bercée de mystère qui était un véritable moteur à l’exploration et même à la rejouabilité (alors que le jeu était autrement plus long que celui-ci), ici l’envie n’y est pas vraiment. La première partie sert de découverte, avec toutes les erreurs qui vont avec : mauvaise gestion de la santé, perte de temps à trouver un chemin, mauvaise utilisation d’objets etc…
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La seconde partie permet généralement d’arriver au phare à temps et de faire quelques découvertes en chemin. Cependant, je n’ai pas eu de réelle envie de relancer une troisième partie alors même que je n’ai pas trouvé toutes les montagnes, je n’ai pas exploré toutes les zones et je n’ai pas compris à quoi servaient tous les objets. Le gameplay n’est malheureusement pas assez plaisant, et l’ennui s’installe vite. C’est dommage, encore une fois inkle a tenté quelque chose, mais la recette ne prend pas.

Loin d’être mauvais, A Highland Song a le mérite de proposer de la nouveauté et d’être original. Passé quelque temps, il en oublie cependant d’être amusant, ce qui me laisse un avis assez mitigé à son sujet. J’ai parfois perdu beaucoup de temps sur une même zone, sans en trouver d’issue (Moira refuse de prendre la barque sur le lac, les falaises sont trop hautes à gravir…etc) pendant de très longues minutes avant enfin d’apercevoir un petit chemin vers une autre zone. Identifier les issues est laborieux avec des cartes trop peu équivoques (parfois un simple dessin d’enfant avec juste un sommet et une croix posée là vaguement), et les récompenses pour nos découvertes sont trop peu significatives. Un cercle vicieux peut vite s’installer si l’on est surpris par la pluie, par la tombée de la nuit ou si l’on chute trop souvent sans pouvoir se soigner. Une petite déception donc, mais je salue tout de même l'initiative et la créativité du studio.

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Unforeseen Incidents nous propose une aventure à l’ancienne avec un jeu de style point & click qui fera plaisir aux nostalgiques. Les puzzles seront intéressants et logiques, le jeu demande de réfléchir, de combiner des objets et de bien écouter les dialogues.

On ne ferait pas un bon point & click sans une histoire palpitante. Sur ce point, le jeu s’en sort avec la moyenne. Le scénario, mêlant épidémie mystérieuse, complot à grande échelle et secte de fanatiques, est agréable à suivre bien que les quelques twists soient attendus et ne viennent pas réellement nous surprendre. La touche d’humour dans les dialogues et le côté décalé que prend notre personnage apporte une légèreté bienvenue malgré des thèmes somme toute assez lourds.

Le titre jouit d’une jolie direction artistique avec des dessins réalisés à la main d’une patte reconnaissable. Il a ainsi sa propre identité et c’est son atout le plus marqué. Aussi, Unforeseen Incidents s’offre des doublages en anglais de bonne qualité, participant à l’immersion. On pourra regretter qu’un délai parfois trop important vient souvent s'intercaler entre deux répliques, rendant le dialogue robotique.

Sur Steam Deck, pensez à installer la configuration de touches “point & click” de la communauté, permettant d’utiliser le pavé tactile et de cliquer avec la gâchette. Les contrôles de base ne sont ni agréables ni adaptés à un jeu sur console portable. Attention aussi à un bug qui peut être très embêtant, j’ai par deux fois eu mon curseur qui restait sous forme de croix et ne me permettait plus de cliquer nulle part. La première fois, j’ai pu recharger une partie. La seconde, je venais malheureusement de sauvegarder lorsque le bug est survenu. Je ne saurai expliquer réellement ce qui m’a débloqué mais j’ai persisté pendant un temps à essayer de me dépatouiller de cette situation. Il aurait fallu recommencer le jeu si je n’y parvenais pas, aïe.

Unforeseen Incidents n’est pas un jeu marquant ou qui s’illustre avec un scénario de dingue. Non. Néanmoins, suivre l’enquête est intéressant, les puzzles ponctuent bien l’aventure et les dessins soignés suffisent à nous accrocher. C’est une bonne pioche pour les fondus du genre.

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The Forest Quartet est un court jeu d'énigmes ne proposant pas grande réflexion mais servant avant tout à mettre en lumière le récit du jeu. Dépression, angoisse et colère sont autant de sentiments qui tiraillent les protagonistes face au deuil de leur amie musicienne.
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Bien que le jeu n'ait pas grand chose à proposer ludiquement parlant et souffre même de quelques soucis de collision avec des murs invisibles, on en retiendra surtout l'émotion qu'il nous aura transmise. On ressent qu'il s'agit d'un projet très personnel et que les créateurs du jeu nous font part de leurs propre expérience au travers des protagonistes. Une façon de faire leur deuil, de rendre hommage à leur amie et d'aller de l'avant.

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Manifold Garden joue avec les lois de la physique comme il joue avec notre cerveau en tordant continuellement notre perception de la réalité. Ébahis, croulant sous le poids de l’immensité écrasante du monde qui nous entoure, nous déambulons parmi les gratte-ciels sans fin et les fosses sans fond. À perte de vue, l’architecture non-euclidienne de cet univers rêvé nous donne le vertige. Néanmoins, nous arrivons toujours à entrevoir un chemin dans ces motifs qui se répètent à l’infini.
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Petit à petit, nous parvenons à avancer, à donner un sens à nos actions. Un rythme fragile se crée, sans que nous ne soyons jamais vraiment à l’aise, étant toujours rappelés à notre faible condition par le gigantisme de l’univers. La gravité est manipulable et les objets sont dépendants du plan dans lequel ils peuvent être déplacés, ainsi, nous voguons d’espace en espace - la notion de mur, sol et plafond n’ayant plus lieu d’exister - nous cueillons des graines et faisons pousser des mondes.
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Manifold Garden est un jeu d’énigmes aussi époustouflant que perturbant, un casse-tête où le joueur est prisonnier d’un kaléidoscope, une balade parmi des lignes géométriques d’un étrange jardin dont on ne ressort qu’en transe, bercé par les couleurs dont nous l’avons redoré.
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