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Posted: 14 Nov, 2021 @ 6:01am

Days Gone fait partie de ces jeux difficiles à juger, car sans être un jeu excellent ou original, on ne peut simplement le considérer comme un mauvais jeu ou une expérience assez moyenne. Il serait plutôt à considérer comme un bon, voire très bon jeu sur certains aspects, mais avec des défauts qu’on ne peut simplement balayer d’un revers de la main une fois y avoir joué.

Il s’agit avant tout d’une aventure solo narrative dans un monde ouvert en vue à la troisième personne. DG s’adresse à un public en quête d’une histoire forte avec des dialogues prenant dans un univers à la « Walking Dead ». A contrario, il ne doit pas être considéré, à mon sens, comme un pur survival horror tels un « State of Decay » ou un « DayZ », ou être directement comparer à « Dying Light » qui a un gameplay beaucoup plus dynamique et orienté action. Il est donc important de savoir ce que l’on recherche comme expérience avant de se lancer dans l’aventure.

Je vous propose ici un petit récapitulatif des points forts et des faiblesses après avoir terminé l’œuvre de Bend Studio.

Concernant les forces du jeu, on notera :

- Une histoire et une narration de qualité qui a pu garder mon intérêt jusqu’à la fin, même si ce n’est pas du niveau d’autres productions Sony tel que the last of Us ou Uncharted. On regrettera toutefois un épilogue un peu vite expédié, ce qui malheureusement me semble de plus en plus courant dans l’industrie du jeu vidéo et du cinéma pour les séries.

- Pour donner une crédibilité à son univers, Bend Studio a investi dans le doublage de ses personnes (aussi en VO qu’en français) ce qui contribue à son propos. On s’attache à Deacon au travers de ses péripéties et en raison du deuil compliqué qui le taraude vis-à-vis de sa femme. Son entourage n’est pas en reste, des personnages comme Rikki ou encore Boozer, fidèle ami depuis l’époque où il faisait partie du club de motards des Mongrels, apportent leur lot d’émotion, de questionnement et d’intrigue afin de contribuer à la narration. Chaque individu à son histoire, sa psychologie et son caractère. Sur cet aspect, Days Gone s’en sort plutôt bien et nous donne envie d’en savoir plus au gré des bons moments et des coups durs qui jalonne l’aventure.

- Un univers prenant et immersif qui, bien que ne disposant pas du meilleur moteur graphique de sa génération, est parvenu à maintenir l’immersion pendant de longues sessions de jeu grâce à une direction artistique réussie et à la cohérence de son univers. En effet, les 4 zones principales offrent des terrains de jeu assez diversifié (zone aride, forestière, urbaine, montagne enneigée, ect) ainsi que des changements météo et de saisons pour renouveler l’expérience visuelle au fil du temps. L’ensemble est de bonne facture et a su garder une certaine régularité en termes de qualité visuelle et artistique aux quatre coins de l’univers de Days Gone.

- Un gameplay maitrisé avec de nombreuses armes de corps à corps et à distance ainsi que des bombes en tout genre et combustibles pour nous aider à faire face aux différents défis du jeu. Days gone offre donc une variété d’approches au niveau de l’armement et des possibilités de craft pour upgrader les armes de corps à corps qui sont assez variés. Bien entendu, les hordes et la moto apportent un peu de singularité au titre. Les hordes sont vraiment grisantes et procurent une bonne dose d’adrénaline lors de nos premières rencontrent avec ces dernières. D’autant plus qu’elles sont composées de dizaines, voir de centaines d’individus et que des modes peuvent porter les hordes à près de 1000 mutants ! Bon nombre de joueurs ce son plein de la moto pour son manque de vitesse, voir de maniabilité ou encore le fait qu’on ait à faire le plein trop régulièrement. Je pense qu’au contraire, notre moto est adaptée au Game design du jeu, qui se veut avant tout porté sur la narration et l’exploration et non sur des sensations de vitesse propre aux jeux de courses. L’épuisement rapide du carburant n’est pas non plus réellement handicapant dans la mesure ou l’on trouve des bidons d’essence tous les 500 mètres, sans compter les stations d’essence disséminer à différents points de la map. On appréciera également les nombreuses possibilités d’upgrade et de personnalisation de la moto qui à n’en pas douter, apportent une petite touche de singularité et un clin d’œil à ce cher Daryl de « The Walking dead ».

- Bien que Days gone comporte des éléments répétitifs comme bon nombre de mondes ouvert, on est loin d’une expérience qui se trouve handicapée par une multitude de quêtes fedex ou une « bible du Game design » à la Ubisoft qui regorge de centaines de points d’interrogation avec autant de grottes à visiter ou de camp militaire à nettoyer. L’expérience se focalise sur les différentes trames narratives, et bien que certaines soient moins intéressantes, voire un peu répétitives (on n’échappe pas au nettoyage des camps de bandits et consort), ces quêtes sont moins présentes et mieux dispatchées que dans d’autres jeux à monde ouvert.

Pour en venir aux points faibles du jeu :

- La plus grande faiblesse de Days gone est certainement son manque de prise de risque et son approche très classique du genre et de son gameplay. Si ce n’est l’incorporation des hordes dans son Game design, le gameplay de Days gone est à classé dans la catégorie « vu et déjà vu ». On ne demande pas à un jeu d’être systématiquement révolutionnaire, mais on est en droit de s’attendre à quelques mécaniques de gameplay qu’on ne trouve pas nécessairement ailleurs afin de porter l’expérience et nous surprendre. Rien de tout ça dans Days gone, mais bien un jeu dont les ficelles ont déjà été tirer jusqu’à l’usure ces dernières années, tant dans le gameplay, le Game design/Level design et même au niveau de la narration, même si de bonnes qualités dans son ensemble.

-Le jeu se dote d’un aspect survival horror, bien que comme mentionné plus haut, ce ne soit pas la première qualité du jeu. En effet, Days gone a voulu prendre en compte cette dimension, mais le fait de manière très maladroite. Le principal reproche qu’on peut faire à Days gone à cet égard est surtout dû à la quantité exagérée de ressources présentes dans le jeu. C’est simple, vous ne pouvez pas faire 200 mètres sans trouver des trousses de soins, bandages, munitions objets de crafts, ect. À aucun moment vous ne vous sentez en danger de pénurie de ressources. Certes, il existe un « Survival mode », limitant les ressources, le HUD, les voyages rapides et d’autres éléments, mais il aurait été souhaitable que le jeu soit mieux équilibré dans son aspect survie au sein des modes de difficultés traditionnelles. Concernant la moto, bien que je n’aie pas été dérangé par l’aspect « survie » dû au manque de carburant, je ne comprends pas pourquoi les développeurs n’ont pas limité les bidons d’essence sur la map et augmenté la capacité en carburant de la moto. Cette approche aurait été plus crédible dans un monde apocalyptique et certainement plus plaisant en termes de survie.

- Un monde relativement grand, soigné et beau dans son ensemble oui, mais assez vide en termes d’exploration malheureusement. En effets Days gone manque d’éléments pour nous donner envie d’explorer son univers. À vrai dire, on se retrouve le plus souvent à explorer une ville pour récolter des munitions et outils de crafts et à quitter la route pour explorer les sentiers en quête de plantes pour fabriquer nos capsules de santé, de concentration et d’endurance. On regrettera aussi le manque d’originalité des évènements aléatoire, fortement inspiré de Read Dead Redemption 2. Si ceux-ci peuvent être stimulants au début, ils s’avèrent vite extrêmement répétitifs, peu variés et inintéressants puisque l’on se retrouve constamment à nettoyer des camps de bandits, assister à des combats entre drifters et mutants ou libérer des otages. Heureusement, ces évènements sont facultatifs et rien ne nous oblige à nous investir dans chaque évènement aléatoire du jeu.
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