Recent reviews by Kraf

Ce jeu a aspiré mon âme.
Quand on commence, plusieurs aspects peuvent être déconcertants. Pas de progression du personnage sauf cosmétiques, pas de sauvegarde du bateau entre les sessions, etc. Mais c'est aussi ce qui fait toute la force du jeu : qu'on ait 1500 heures dans les pattes ou qu'on commence tout juste, les chances sont théoriquement égales.
Je dis théoriquement, parce que Sea of Thieves fait partie de ces jeux dans lesquels on progresse lentement mais surement. Plus ça va, plus on va être à l'aise avec la visée des canons, avec la houle, avec la lecture de ce qu'on voit autour de soi.

Et puis outre cet aspect là, Sea of Thieves mêle une tranquillité extrême avec un sentiment constant de paranoïa. On vogue sur les mers bleu azur, pour aller et venir librement sur des îles paradisiaques, mais la menace est partout, et quand on commence à avoir quelques heures de jeu, on en est conscients. N'importe quand, un autre équipage peut vous tomber dessus et voler votre butin durement acquis.
Et si vous voulez jouer de l'autre coté de la force, alors devenez la menace, et traquez les bateaux que vous apercevez à l'horizon.

Il y a une multitude de choses à faire sur le jeu, que ce soit en PvP ou en PvE : des événements avec des boss à battre au tromblon et au sabre, des quêtes où il faudra aller déterrer des trésors à l'aide de cartes, des squelettes à abattre, des livraisons de marchandises à effectuer, des épaves à visiter, des navires (squelettes, fantômes, ou joueurs) à envoyer par le fond, et j'en passe, faire une liste exhaustive de tout ce qu'il y a à faire dans le jeu serait trop long.

Bref, ce jeu a aspiré mon âme, et continue à le faire à chaque ajout de contenu.

Best game ever, since the first KSP.
OK, it's not optimized yet, OK there is many bugs for the moment, but the potential of the game is infinite, and I'm very unpatient to see the future updates !

Un vrai bijou. A la fois gestion, stratégie et sandbox, la limite du jeu est difficile à trouver, chaque partie peut être radicalement différente de la précédente. Vous voulez jouer un roi de France tyrannique et craint de ses sujets ? Vous voulez créer une religion qui met le naturisme et le sacrifice humain à l'honneur, et la propager dans toute l'Europe et l'Afrique ? Vous voulez fonder une dynastie consanguine sur plusieurs générations que vous appellerez la maison Lannister ? Vous voulez fonder le plus grand empire que le monde ait connu, en prenant des territoires par des jeux d'alliances et de succession, par la guerre, par des meurtres ? Vous voulez partir d'un petit comte écossais pour devenir empereur de Grande-Bretagne et de France ? Ou alors, sans rêves de grandeur, vous voulez incarner un duc qui va séduire toutes les femmes de toutes les cours d'Europe, tout en restant vassal du roi de France ?
Si vous avez répondu "Oui" à une seule de ces questions, alors Crusader Kings 3 est fait pour vous !

Le jeu en lui-même est rigolo quelques heures, mais on fait assez vite le tour. Le soucis majeur, c'est qu'on ne peut pas réassigner les touches du clavier, et qu'on doit jouer en qwerty. Sérieux, les mecs, pensez à tous ceux qui n'ont pas de clavier qwerty, laissez la possibilité de remaper les touches !

Je n'évalue pas souvent de jeux sur Steam. Lorsque je le fais, c'est que le jeu m'a incroyablement déçu, ou au contraire, qu'il m'a énormément plu. Hitman 2 est dans la seconde catégorie.

Chaque mission vous obligera à planifier votre coup, à observer vos cibles et leurs habitudes, mais aussi le monde qui vous entoure. La cible passe-t-elle sous un lustre qui ne demande qu'à se détacher malencontreusement ? A-t-elle l'habitude de boire dans une bouteille que l'on peut empoisonner ? A-t-elle un rendez-vous important avec quelqu'un dont vous pourrez usurper l'identité pour vous retrouver en tête-à-tête avec elle et votre corde à piano ?

Chaque cible peut être abattue de plein de façon différentes, ce qui amène une rejouabilité assez énorme. Parce que oui, une fois la mission menée à bien, on a envie de recommencer pour essayer de faire autrement, pour voir si on réussit à empoisonner notre cible au lieu de la noyer dans les toilettes.

D'un premier abord plutôt facile, on peut réaliser toutes les missions sans trop de difficulté en se laissant guider par les intrigues. Mais chaque niveau comporte énormément de défis divers et variés, d'une difficulté variable, ce qui permet aux joueurs qui cherchent du challenge d'y trouver leur compte.

Autre point très positif, lié à la rejouabilité, c'est la sensation de progresser à chaque partie. La première fois que l'on lance une mission, on galère, on se fait repérer, on empoisonne un innocent à la place de notre cible, et j'en passe. Mais plus on connait la map, plus on connait les routines des cibles, et plus on comprends les mécaniques du jeu, plus on réussit à faire de choses. Et pour chaque map, on revient à zéro, on repère à nouveau les rondes des gardes, de notre cible, etc.

Le level design est également très bien géré. Les maps sont grandes (ou pour certaines, elles en donnent très bien l'illusion), denses, et même après un certain nombre de runs sur une mission, on découvre encore des nouvelles zones. De plus, chaque map apporte une ambiance unique, on n'a jamais l'impression qu'une map est calquée sur une autre, on passe des bidonvilles de Bombay à un quartier résidentiel américain, et à chaque fois l'atmosphère du lieu est plutôt bien retranscrite.

Le seul bémol que je peux trouver sur Hitman 2 (à part l'IA qui est un peu à la ramasse comme pour l'ensemble des jeux vidéos, mais comparé à la plupart des titres actuels, ça passe), c'est le scénario. Il est mal amené, je trouve qu'il ne donne pas envie de se plonger dedans. Le ton très sérieux des cinématiques ne colle pas avec la multitude de situations absurdes qui se produisent en jeu, et vu qu'on est là pour le gameplay, ça donne envie de passer les cinématiques.

Mais soyons réalistes : qui joue à Hitman pour le scénario ? Non, quand on est dans la peau de l'agent 47, on ne se demande pas pourquoi on assassine notre cible, on se demande simplement comment on va le faire.

Subnautica n'est pas un jeu de survie comme les autres.

Déjà, techniquement, je n'ai aucun reproche à adresser au titre. Aucun bug rencontré en 50h de jeu, et une optimisation loin d'être mauvaise, pour des graphismes magnifiques.

Mais là où Subnautica sort du lot, c'est au niveau de son univers et de son scénario. La faune et la flore sont très riches, et cohérents avec les différents biomes, et l'intrigue est passionnante, ce qui est rare dans un jeu de survie. Chaque forme de vie peut être scannée, et ajoutée dans la base de données, avec différentes informations qui ne servent qu'à renforcer la cohérence de l'univers du jeu.
De plus, le scénario parvient à être central bien qu'il se repose uniquement sur des transmissions radio, des PDA qu'on trouve dans les décombres, et des ruines qu'on visite.

D'ailleurs, le fait que l'on ne rencontre jamais aucun autre être humain, ça procure un sentiment de solitude très appréciable, justement parce que notre personnage est seul sur cette planète hostile. Et c'est un autre gros point fort du jeu : l'immersion (sans mauvais jeu de mot). Lorsque l'on plonge dans les abysses, on se sent minuscule, le moindre bruit nous fait sursauter, et les premières fois que l'on aperçoit un léviathan au loin, ça donne des frissons.

L'aspect construction de base, bien que relativement simpliste (j'aurais bien aimé quelques modules différents en plus), est plutôt bien fait, et rend bien. Quel plaisir de construire sa base dans un bel endroit, et de profiter de la vue depuis de grandes baies vitrées !

Si vous êtes habitué des jeux de survie, la difficulté ne vous semblera pas très élevée, on est loin de la galère pour la survie que l'on voit dans 7 Days to Die, ou ARK. Mais ce n'est pas le but ici, et je pense qu'une difficulté trop élevée aurait cassé l'immersion.

Une des critiques que l'on voit revenir le plus, c'est l'absence de multijoueur. Mais je pense au contraire que c'est une bonne chose, toujours pour la même raison : ça renforce l'immersion, et le sentiment de solitude sur une planète hostile. Là, nous ne parlons pas, et lorsque nous nous enfonçons dans les abysses, on n'entend que le ronronnement du moteur de notre sous-marin, alors que la luminosité baisse, et que la tension monte.


Vous voulez vous plonger dans un scénario immersif ? Vous imprégner d'un monde riche et cohérent ? Rester dans votre base à observer la valse des poissons colorés autant que partir explorer des abysses sombres et angoissantes ? Vous ne cherchez pas un jeu de survie hardcore ? Alors n'hésitez pas, Subnautica est fait pour vous !

Spyro, c'est comme un gâteau de grand-mère, il y a quelques défauts, mais on pardonne facilement, parce que ça nous rappelle notre enfance et que c'est quand même vachement bon.

Into the Breach est un jeu de micro-stratégie extrêmement intéressant au niveau de son gameplay tant que son univers.
Chaque bataille est courte, mais peut, surtout en difficulté hard, faire chauffer vos méninges. Chaque mouvement compte, et il peut arriver de trouver LE coup qui renversera la balance, comme il peut arriver de faire un coup que vous regretterez amèrement au tour suivant.
A la croisée entre un jeu de stratégie classique et un jeu d'échecs, il ravira également les acharnés des succès Steam. Même au prix plein (15€), il vaut le coup.

Dans ce jeu, vous êtes à la tête d'une agence spatiale, et fixez vous-même vos objectifs. De la mise en orbite de votre premier satellite à la construction d'une station spatiale en orbite solaire au delà de Pluton, le système solaire est votre terrain de jeu, où vous gerez chaque étape : conception de la fusée, mise en orbite, pilotage, voyage interplanétaire, docking, etc.
Enfin un jeu spatial qui se veut réaliste : oubliez les voyages en hyperespace, les vaisseaux qui se pilotent comme des avions, et autres combats spatiaux : la première difficulté que vous rencontrerez consistera déjà à mettre quelque chose en orbite autour de la Terre; vous vous planterez un paquet de fois avant de réussir un rendez-vous entre deux sondes, et vos vaisseaux seront nombreux à s'écraser, se désintégrer dans l'atmosphère, ou dériver dans l'espace faute de carburant. Car oui, en terme de spatial, qui dit réalisme dit difficulté. Mais le plaisir n'en est que plus grand lorsqu'on réussit enfin à fouler le sol de la Lune ou de Mars lors d'une mission habitée, et à ramener tout le monde à la maison.

La meilleure façon de décrire le plaisir que l'on peut prendre à jouer à KSP est encore de raconter une partie.
Après m'être fixé comme objectif d'aller sur la Lune, j'ai conçu ma fusée sur le principe d'une mission Apollo, avec un petit module avec peu de carburant pour descendre sur la lune puis remonter en orbite, un plus gros module qui attend en orbite lunaire pour revenir sur terre, le tout amené en orbite lunaire par une grosse fusée.
Après de nombreux essais et ajustements sur ma fusée (lors desquels mon appareil s'est retourné, mes moteurs se sont percutés lors du larguage explosant en même temps ma fusée, je ne suis pas parvenu à décoller à cause d'une masse trop importante, ma fusée a basculé sur le pas de tir, et autres fails), ma fusée est stable et parvient à atteindre l'orbite lunaire.
Miraculeusement, la descente sur la lune se passe plutot bien, je foule le sol lunaire avec mon astronaute, youpi. Mais la mission n'est pas terminée, je dois maintenant revenir en orbite lunaire. Malheureusement, je n'avais pas vu assez large pour le carburant, et je me retrouve sur une orbite stable, mais légèrement trop basse pour atteindre le module qui doit me ramener sur Terre. Je fais donc la manoeuvre avec le module qui devait me ramener à la maison pour venir chercher mon astronaute, mais il ne me reste alors plus assez de carburant pour revenir sur Terre.
J'envoie alors un vaisseau de sauvetage inhabité le récupérer, et retourne vers la Terre. Mais à mi-chemin pour revenir, je me rend compte que j'ai oublié de mettre des parachutes sur mon module. L'aterrissage s'annonce douloureux à environ 350m/sec. J'ai alors l'idée de me mettre en orbite autour de la Terre, et de rejoindre ma station spatiale. Mon astronaute monte alors dans une capsule qui y était dockée, et rentre enfin à la maison.

Rien qu'avec l'orbite terrestre et la Lune, ce jeu offre des expériences incroyables, et ce n'est encore rien à coté du reste du système solaire.

Si vous aimez l'exploration spatiale, la vraie, qui n'a pas besoin de canons lasers pour nous faire rêver, et que la difficulté et la reflexion ne vous font pas peur, ce jeu est un vrai paradis.

EDIT : Le premier DLC vaut le coup, il rajoute, en plus d'une myriade de nouvelles pièces pour vos fusées, la possibilité de scénariser des missions, et de télécharger les missions crées par d'autres joueurs. De nombreuses créations interessantes sont disponibles, du scénario de la mission Apollon 13 à celui du film Seul sur Mars, en passant par des créations originales.

EDIT 2 : Le second DLC est formidable également, il rajoute pistons, moteurs, rotors, et autres pièces dans le genre permettant de faire des avions à hélices, des appareils articulés, et j'en passe, tellement de nouvelles possibilités...

Bien que les mécanismes de Space Engineers ne soient pas évidents à prendre en main lors des premières heures de jeu, il est à conseiller pour la grande liberté qu'il offre. La création de vos vaisseau peut être poussée très loin (pour ceux qui ne se sentent pas inspirés, un workshop extrêmement fourni est disponible via Steam), et les combats sont bien rendus.
Et quel plaisir, surtout, de remporter une victoire autant grâce au pilotage qu'à la conception de son vaisseau.