Des gouttes de pluie argentées tombaient sur la ville de Chamonix. Bien qu'il pleuve, le ciel est limpide et le soleil brille agréablement. Lorna était assise sur un banc, devant une pierre tombale, une pierre tombale qui marque le lieu de repos de sa jeune sœur. Des pétales de fleurs de pommier s'accumulaient à la base de la pierre tombale, cachant involontairement ce qui était écrit sur le devant du piédestal. En raison du temps, le cimetière avait l'air pur. Les chemins de pierre, l'herbe, les croix de granit et les cryptes fermées . . . La pluie frappe doucement le petit chapeau de Lorna, qui attend quelqu'un. Curieusement, il n'y avait pas une seule goutte de pluie sur sa robe de deuil, et tandis qu'elle levait les yeux vers le ciel azur pendant un moment, puis fixait à nouveau la pierre tombale, son esprit était profondément imprégné de pensées contradictoires. Le temps passa et elle finit par entendre des pas derrière elle.
- Je pensais sincèrement que tu ne viendrais pas. Dit-elle sans détourner la tête de la pierre tombale.
Lorna entendit des bruits de pas et un briquet s'ouvrir, puis se refermer. La voix d'un homme lui dit :
- Mes plus sincères condoléances, il semble que j'aie échoué une fois de plus.
L'homme s'approcha de la pierre tombale et déposa un petit bouquet de cinq perce-neige dans le grand vase qui se trouvait à côté, puis il alla s'asseoir à côté de Lorna.
- Oh là là! S'exclame Lorna d'un ton badin. Nous nous connaissons depuis un moment maintenant, tu sais qu'il n'y a pas besoin de telles formalités.
- Cela ne veut pas dire que je ne la respecte pas, mais enfin, pourquoi m'avez-vous fait venir ici ? L'homme répondit d'un ton silencieux, mais visiblement irrité.
- Je voulais juste te voir . . . Lorna a murmuré.
- . . . Je vois . . . Lorna . . . Je voulais juste . . .
- Je sais, je sais. La jeune fille a répondu. Je ne sais pas ce que je vais faire . . . Mes parents semblent brisés pour toujours... Ma grand-mère est tombée malade dès qu'elle a appris la nouvelle . . . Ceux que je croyais être mes amis me traitent comme si j'étais pathétique . . . Et la situation sur mon lieu de travail est ce qu'elle est . . .
Ils ont traversé beaucoup de choses ensemble, et le dernier événement malheureux les a affectés tous les deux, ainsi que ceux qui les entourent. L'homme a remarqué que Lorna était sur le point de pleurer.
- Ne t'avise pas de le faire.
Dès qu'elle entendit ces mots, la jeune fille réussit à retenir ses larmes et tourna la tête vers l'homme.
- Je sais que je suis peut-être la personne la plus mal placée dans ta vie pour te dire cela, mais les faits sont les faits, peu importe qui les souligne.
La jeune fille regarda l'homme avec confusion.
- Lorna, si tu commences à avoir des regrets maintenant, tu ne feras que t'embrouiller l'esprit et tes décisions deviendront lassantes, ce qui te conduira finalement au point où d'autres personnes feront les choix à ta place. Tes parents, tes amis, tes collègues . . .
Lorna était sur le point de pleurer à nouveau, mais cette fois-ci parce qu'elle était heureuse.
- Lorna . . . ta sœur est morte pour ce en quoi elle croyait. Elle est morte exactement comme elle le voulait. Tout ce que nous pouvons faire, c'est respecter ses décisions et perpétuer sa mémoire jusqu'à ce que nous ne soyons plus là.
Lorna tourna son regard vers le pédestal recouvert de pétales de pomme et prit un moment pour réfléchir à tout ce que son ami lui avait dit. La pluie ne cessait de tomber doucement et le soleil continuait de briller agréablement. Comme elle se tenait à ses côtés, elle sentait que tout allait bien. Malgré toutes les difficultés et les luttes . . . elle sentait que tout était comme il fallait. Les deux hommes se tenaient à côté l'un de l'autre sur ce banc pendant des heures. Lorna dessina un sourire sur son visage et dit à l'homme.
- J'ai entendu que vous rentrerez chez vous dans deux jours . . . Elle a dit, visiblement triste.
L'homme n'a pas répondu. Lorna tourna la tête vers lui et le vit sourire en fumant une autre cigarette.
- Tu vas rester? Elle s'écria à haute voix.
L'homme sourit et répondit.
- Oui, je resterai ici au moins un mois de plus.
En entendant cela, Lorna embrassa son ami.
- Vous n'avez aucune idée de ce que cela signifie pour moi . . . elle murmura, une fois de plus sur le point de pleurer.
L'homme l'a embrassée.
- Tu n'as pas à t'inquiéter . . . tu trouveras un moyen de surmonter ces moments, je te fais confiance, et ta soeur aussi.
Lorna lâcha silencieusement ses larmes. Il était temps pour elle de libérer tous les sentiments qu'elle avait gardés en elle depuis si longtemps. L'homme lui donna un drap blanc.
- Allez, allez, laissez-le sortir.
Lorna l'a pris et a commencé à nettoyer ses larmes avec de petits gestes. L'homme a imaginé cette pluie ensoleillée comme si sa sœur pleurait . . . qui s'est terminée dès que Lorna l'a fait. La fille a posé sa tête sur l'épaule de l'homme, alors qu'elle essayait de reprendre le contrôle de sa respiration. Son ami a éteint sa cigarette.
- Lorna, qu'en est-il d'aller au four?
Les yeux de Lorna s'allumèrent et sautaient presque du banc.
- Vous êtes sérieux? Elle s'écria une fois de plus.
- Oui, je le suis.
L'homme s'inclina et offrit son bras à Lorna.
- Je prendrai votre préféré.
Lorna sauta d'une façon enfantine et lui saisit le bras. Et là ils étaient. Marcher sur le chemin de pierre qui mène à la sortie du cimetière, jusqu'à la meilleure boulangerie de Chamonix. Comme la pluie s'arrêtait, le soleil tomba lentement et la lune se leva doucement, tandis que les étoiles, comme des pellets de froid, ornaient le ciel nocturne violet vivant. Les pas de Lorna et de son cher ami ne se synchronisaient pas avec le rythme du monde chaotique dans lequel ils étaient sans pitié laissés, par une force plus grande ou par le destin lui-même, cela n'a pas d'importance. Beaucoup de défis les attendent tous les deux et absolument personne ne peut prédire le résultat. Comme ils marchaient dans les rues, loin de la pierre tombale de la sœur de Lorna, un fort vent souffla les pétales de la fleur de pomme, révélant ce qui était écrit sur le piédestal.


Fortis esse es et, nunc pius es.
Domum veniebamus, nunc unus est vobis locus.
Ad astra !