Inshallesque et dentesque

El Tripotanus

se repère relativement facilement, grâce à ses quelques signes distinctifs. Ainsi, le Tripotanus aura toujours la queue en l'air, laissant délicatement son anus prendre l'air et admirer le paysage et les « bogoss » qui passent. Il disposera aussi souvent d'un quelconque accessoire qui lui permet d'identifier ses congénères, tel qu'un sac à main vuitton, un piercing à l'arcade, du maquillage, ou encore tout un éventail de bagues et de bijoux divers.
Il est aussi possible d'en repérer un troupeau, lorsqu'il se rassemblent pour défiler comme de bons petits bavarois en 1936, lors de festivités ostentatoires. C'est parfois, hélas, le seul moyen de repérer les Tripotanus cachés, qui font pourtant les trophées les plus valorisants.
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C'est à ce moment là que vous vous rendrez compte de l'utilité de l'attirail que vous avez emporté. Vous devez donc enfiler votre polo rose, votre jean moulant (faites bien attention, pas plus d'une taille 36, un Tripotanus expérimenté est capable de lire une telle mensuration à 500m par une nuit de brouillard, et il pourrait vous fuir), et d'ouvrir votre boîte de poppers.
Si tout se passe bien, votre Tripotanus devrait commencer la phase dite de « matage », autrement dit il vous regardera en coin. Il s'agira donc pour vous de fixer son regard, mais surtout, soyez fins ! Le Tripotanus est un animal qui apprécie la finesse et le glamour. Contentez vous donc d'ouvrir votre braguette et d'y passer la main en faisant des gestes suggestifs, tout en vous caressant le torse en le regardant dans les yeux, cela devrait suffire. Veillez aussi à dire à vos compagnons de chasse de ne pas rire de prestations ; si votre ami américain vous dit « Hey, man, you look like a ♥♥♥♥♥♥♥ ♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥ ! », c'est un encouragement. N'y prêtez pas attention.
Au bout de quelques minutes, votre Tripotanus devrait repérer votre petit spectacle, et s'approcher de vous. Libre à vous d'utiliser la sulfateuse lorsqu'il sera à portée.
Veillez en outre à ne pas abattre un autre animal qu'un Tripotanus, car si ceux-ci ont été jugés comme des « putain de nuisances évolutives polluant toute la préhistoire » par d'éminents archéologues, si vous en veniez à massacrer un petit mammifère, il se pourrait que vous créiez un paradoxe temporel, le fameux « oups, j'ai buté mémé ». Oui, même si elle a quatre pattes et fait "scouic", c'est mémé. Le Tripotanus, par ses mœurs, ne se reproduit en effet pas.