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Kitsune's Guide to French Gamers KitsuneGuide
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Founded
8 June, 2015
Language
French
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Kitsune-Musume 13 Jun, 2024 @ 6:59am
Découvertes #35 Mai 2024 (2/2)
Sherlock Holmes: Chapter One :steamthumbsup:
Temps de jeu : 34h40 / Terminé : Oui / Quêtes annexes : Terminées
https://store.steampowered.com/app/1137300/Sherlock_Holmes_Chapter_One/
Attention, ce jeu ne figure pas sur le Game Pass, toutefois j’ai pu profiter d’une offre spéciale abonnés pour l’obtenir dans un bundle à 7,99€ comprenant ce jeu ainsi que The Sinking City, l’un des précédents opus du studio Frogwares.

Contrairement à ce que son nom peut laisser à penser, ce nouvel opus des aventures du célèbre détective n’est pas un jeu épisodique mais bien une préquelle de l’ensemble des jeux parus afin de conter la genèse de Sherlock et les évènements qui ont façonné l’homme que l’on connaît.

J’ai joué à quelques jeux Sherlock Holmes lors de mon adolescence, mais il m’est assez difficile de me souvenir desquels aujourd’hui. Je possédais un coffret spécial, bourré de tous les CD-ROM parus et vendu à prix réduit, de quoi en enchainer quelques uns. Je suis aujourd’hui ravie de retrouver des aventures au goût du jour (j’aurai encore de quoi rattraper mon ♥♥♥♥♥♥ avec les jeux sortis en 2014 et 2016). Une préquelle me semblait être un point d’entrée pratique vers les jeux Sherlock Holmes nouvelle génération.

Le jeu se déroule sur une île fictive, Cordona, où Sherlock aurait passé ses années d’enfance. Accompagné de Jon, son ami imaginaire, le jeune Sherlock, “Shery” pour les intimes, souhaite en savoir plus sur les circonstances de la mort de sa mère, encore floues dans sa tête. Cette enquête personnelle servira de toile de fond à un jeu où nous allons explorer l’île et ses différents quartiers bien distincts et très soignés artistiquement (des mines aux quartiers industriels, de la vieille ville en passant par des ports et des manoirs au style colonial) en récupérant ici et là de petites enquêtes de quartier ainsi que des contrats plus conséquents liés à des meurtres. L’île et ses rues intriquées et labyrinthiques se visitent en monde ouvert avec quelques courts temps de chargement à l’entrée de certaines demeures.

Techniquement, le choix du monde ouvert aurait dû être délaissé au profit d’un monde semi-ouvert qui aurait facilité l’optimisation. À sa sortie sur PC, le jeu avait du mal à tourner de façon fluide. Pour l’heure je ne peux me prononcer quant à l’état de la version PC mais la version Series S n’est pas du tout à la hauteur. Le jeu ne doit tourner fluidement que sur une bonne configuration. En l’état, c’était très flou et des chutes de FPS se faisaient souvent sentir, allant jusqu’aux saccades. C’est très dommage d’autant que le jeu est vraiment très beau quand on a le matériel qui convient. Je regrette un peu d’avoir fait ce jeu sur ma console, je n’ai réalisé qu’après coup à quel point les graphismes étaient splendides. Pour moi, c’était un Sherlock flou et baveux, malheureusement.

Revenons-en au cœur du jeu, les enquêtes. Il y en a une belle quantité et bien que certaines seront résolues avec un simple interrogatoire du voisinage ou une filature, d’autres prendront une autre dimension bien plus ambitieuse. Critiqué pour faire des jeux trop simples, Frogwares a choisi ici de laisser le joueur enquêter par lui-même et le monde ouvert se prête bien à ce type d’exercice. Lorsque vous observerez une scène de crime, vous devrez ensuite comprendre quoi faire des preuves collectées. Interroger des suspects, leurs soumettre les bonnes preuves, fouiller les archives de la police, de la gazette locale ou de l’hôtel de ville (à vous de comprendre ce que vous cherchez), écouter les conversations des passants, vous déguiser pour obtenir les faveurs de certains ou encore vous concentrer sur l’environnement, tous les outils du détective vous sont laissés en main et c’est à vous de les utiliser comme il se doit. Honnêtement, avoir le sentiment réel d’avancer dans son enquête non pas parce qu’une ligne de texte dans le journal nous explique la marche à suivre mais parce qu’on a compris ce qui avait pu se passer, ça change et ça fait du bien.

Toutefois, tout n’est pas rose. Il n’est pas facile de prendre en main tous les outils du jeu dans un premier temps. Si vous n’avez pas épinglé la bonne preuve, certaines actions ne vont pas se déverrouiller, alors même que vous avez compris quoi faire. Au début on tâtonne, on tourne en rond, on conclut que ce ne doit pas être la bonne solution, alors que si, mais il faut penser à épingler le bon indice. Ensuite, lors des reconstitutions, j’ai parfois trouvé difficile de distinguer les suspects, tous représentés comme de genres de fantômes blancs, à moitié transparents. L’action n’était pas toujours très lisible.
Quant aux combats, aïe aïe aïe… Des affrontements au pistolet des plus ridicules qui soient (qu’on peut heureusement passer si on choisit le mode facile) où l’on devra tirer sur les pièces d’armures des adversaires tout en courant en rond pour éviter les balles (quand vous ne vous faites pas tout simplement enchaîner car une balle vous immobilise quelques secondes) jusqu’à ce qu’on réussisse à les aveugler en tirant sur un sac de poudre ou une conduite de gaz, après quoi il faudra sprinter vers eux et enchaîner un magnifique QTE pour les mettre à terre sans les tuer. Vous pouvez les tuer, mais Jon vous rappellera à quel point il est déçu de vous à chaque trépas. Et puis c’est long, c’est rigide, c’est agaçant. Bref, on fera l'impasse sur ces phases sans éprouver de gêne après quelques heures de jeu.

Néanmoins, ce qui m’a le plus ennuyée pour ce jeu est l’absence de réelle conclusion aux enquêtes. On y passe un temps considérable pour qu’à la fin on nous demande de choisir le coupable sans pour autant qu’on ne soit sûr de la vérité. Cela pour se sentir impliqué, comme un vrai enquêteur qui ne peut jamais être certain de ses accusations. D’accord, mais je vois aussi que tout a été fait pour que les preuves puissent être interprétées dans les deux sens. On pourrait trouver ça malin, moi je trouve ça frustrant et cela m’a enlevé la motivation de trouver les coupables sachant que je n’aurai jamais de réponse claire à mes enquêtes. S’agissant de l’histoire personnelle de Sherlock, c’est carrément au joueur de choisir la vérité et donc le passé de Sherlock. Pour moi ce final fut anticlimatique et décevant, bien que dans son ensemble l’aventure fut plaisante et rafraîchissante dans sa proposition. J’espère que la suite déjà parue, The Awakened, a su corriger le tir sur les lacunes de ce précédent opus qui reste malgré tout une bonne pioche pour les férus d’enquêtes.


Chants of Sennaar :steamthumbsup: :heart:
Temps de jeu : 13h30 / Terminé : Oui / Quêtes annexes : Terminées
https://store.steampowered.com/app/1931770/Chants_of_Sennaar/
Chants of Sennaar propose un jeu d’énigmes basé sur la découverte et l’apprentissage de glyphes constituant les langues de différents peuples. Les habitants de la Tour ont tous leurs spécificités, certains sont artistes, d’autres sont guerriers et cela impacte autant sur leur façon de communiquer que sur le sens des mots qu’ils emploient. Ainsi, c’est à nous de déchiffrer leurs conversations en nous servant du contexte, d’annotations manuelles ainsi que de dessins dans notre journal.

Par exemple, lorsque l’on rencontre pour la première fois de nouveaux glyphes, ils sont automatiquement ajoutés à notre carnet. On peut ensuite cliquer dessus et les annoter, selon ce qu’on pense qu’ils signifient au vu du contexte. Une fois qu’on en aura récoltés plusieurs, des illustrations viendront compléter notre journal et nous devons alors les mettre en relation avec les nouveaux glyphes. De là, ceux-ci sont validés si notre association est correcte.

Le jeu est vraiment bien pensé pour accompagner le joueur sans lui dévoiler trop facilement les choses et en lui donnant tous les outils dont il a besoin. Quand on rencontre un personnage, on pourra voir s’afficher au-dessus des glyphes qu’il prononce la traduction validée et/ou la traduction que l’on a annotée dans le journal. Nul besoin de retenir les idéogrammes, les énigmes du jeu se concentrent sur la compréhension et l’interprétation des mots, sans pour autant surcharger le joueur d’informations.

Résoudre les énigmes est donc très satisfaisant car cela fait réellement appel à notre esprit de déduction. Quand enfin, nous maîtrisons quelques langages, il nous est possible de traduire des textes entre les peuples afin de renouer leurs liens. Ces puzzles sont optionnels mais sont les plus gratifiants car ils vous demandent de comprendre comment fonctionne la langue de chacun. Sujet, verbe, objet ? Verbe, objet, sujet ? Et pour le pluriel ? Y a t’il un glyphe qui a lui seul représente un pluriel ou dois-je doubler le glyphe du sujet ? C’est dans ces moments-là que le jeu brille et où le joueur sent qu’il accomplit quelque chose.

En plus de proposer une expérience intelligente et innovante, Chants of Sennaar nous régale aussi avec sa bande sonore harmonieuse mélangeant les influences, sa patte graphique aux aplats de couleurs marqués donnant son identité au titre et à chaque zone du jeu, ainsi que son interface propre, simple et pratique. D’autres titres ont déjà exploité l’idée de découvrir une langue perdue, comme Heaven's Vault en 2018 (qui traîne toujours sur ma liste de jeux à faire), je crains toutefois avoir commencé par le meilleur en lançant Chants of Sennaar. Je conseille très fortement ce jeu à tous les amoureux de jeux d’énigmes, c’est un coup de cœur pour ma part.


Kona II: Brume :steamthumbsup:
Temps de jeu : 14h / Terminé : Oui / Quêtes annexes : Terminées
https://store.steampowered.com/app/1229020/Kona_II_Brume/
Après avoir testé le premier Kona il y a de ça quelques années et en avoir gardé un bon souvenir, je teste aujourd’hui sa suite avec plaisir. Le scénario reprend là où il nous avait laissé à savoir qu’on incarne toujours Carl Faubert, détective privé engagé pour enquêter sur une série de vandalisations des propriétés d’un riche industriel. Une enquête dans le Québec des années 70 qui va tourner court quand Carl se rendra compte qu’il se passe des choses bien plus graves que de simples dégradations de biens.

Au niveau du gameplay, le jeu nous faisait explorer les zones enneigées du Manastan à pied comme en véhicule et tenait plus du walking simulator que du jeu de survie ou d’action. Ici la formule est reprise mais largement améliorée. Outre le progrès technique, le jeu nous permet plus de liberté avec des phases en bateau ou avec un traîneau tiré par des chiens. Les différentes zones que l’on explore sont assez grandes pour donner une impression de vide et de blizzard à perte de vue, sans pour autant nous perdre. Le côté survie est là, si vous choisissez un mode de jeu autre que “Détective” et vous demande de vous chauffer et de faire attention à votre santé. Il y a toujours quelques ennemis à combattre au fusil ou à la hachette, sans que cela ne prenne trop de place dans le jeu. Globalement, le jeu est facile, même si vous prenez le mode survie. Des ressources sont disséminées partout en abondance, il suffit de fouiller.

Alors qu’on visitait déjà des habitations dans le premier Kona, ici la barre a été placée plus haut. On explorera un immense manoir de plusieurs étages pendant plusieurs heures, si bien qu’on se croirait alors dans un jeu d’horreur en huis clos, ainsi qu’un grand complexe industriel avec des passages secrets et des énigmes à résoudre. À chaque découverte, notre journal se remplit et nous propose une tâche facultative : prendre en photo les preuves que nous rencontrons, à la manière d’un journaliste qui documente son enquête. C’est franchement passionnant. De plus, explorer le jeu avec à ses côtés le narrateur et son accent québécois nous met en immersion totale (j’avoue qu’au début c’tait bin drôle).

En définitive, Kona II surpasse son prédécesseur et nous propose un vrai bon jeu d’enquête immersif, varié et sans temps mort. Sa durée de vie, quand bien sûr on s’attelle à fouiller chaque recoin de la carte, est très bonne pour le genre, à savoir que j’ai mis 13h30 à finir le jeu. Je recommande le titre à tous les fans d’aventure et d’intrigue, ceux qui aiment une bonne histoire avec de la tension et du mordant.

Originally posted by Kitsune:
Top du mois :heart: :
  1. Hellblade 2
  2. Chants of Sennaar
  3. Kona II
Last edited by Kitsune-Musume; 14 Nov, 2024 @ 5:03am