Cooking Simulator
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Ceux qui recherchent une simulation relaxante à la manière d’un PowerWash Sim ou d’un Lawn Mowing Sim passeront leur chemin car Cooking Simulator ne sait pas sur quel pied danser. La prise en main est très désagréable et carrément irritante à la manette où la sensibilité, même à fond, est d’une lenteur abominable. Il y a énormément de micro-actions à effectuer pour ne réaliser ne serait-ce qu’un plat et, même si c’est le principe du jeu, il aurait fallu épurer le gameplay pour qu’il passe de corvée à amusant.
Par exemple, pour assaisonner une viande, il faut la déposer sur la planche à découper, attraper un pot d’épices, cliquer sur la viande pour entrer en mode « assaisonnement » puis cliquer autant de fois que nécessaire pour obtenir la quantité demandée, re-cliquer pour sortir du mode et reposer l’objet sur le comptoir. C’est comme ça avec tout et la maniabilité n’aide pas à ce que le jeu se joue de façon fluide.
De plus, le jeu semble vouloir proposer une simulation fidèle de cuisine mais également un « clumsy simulator » à la manière d’un Surgeon Simulator (même si ce n’est pas aussi marqué). Du coup, on déverse des plats au sol, la porte du four nous reste en main tout le temps, la cuisinière se casse sans raison et nos déplacements robotiques risquent à tout moment de nous faire briser une assiette contre un mur. Sachant que la campagne se joue avec un temps limité pour le service des plats c’est un combat perpétuel avec la maniabilité du jeu.
J’aurai aimé que le jeu me permette de cuisiner sans réelle limite de temps et me laisse dresser mes plats à la manière d’un chef plutôt qu’empiler deux patates entières sur un filet de saumon. Si je veux un jeu de cuisine en temps limité, je peux jouer à Cook, Serve, Delicious et sa prise en main aux oignons ou encore Overcooked avec des amis. Cooking Simulator passe à côté des attente de sa cible de joueurs et c’est bien dommage.


STAR WARS Jedi: Fallen Order
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Jedi : Fallen Order est pour moi une entrée en matière dans l’univers Star Wars car croyez le ou non, je n’ai jamais été initiée à la saga auparavant. Forcément je n’ai pas tout le contexte de la Guerre des Clones qui sert de base aux évènements du jeu mais malgré tout, il n’est pas difficile de comprendre l’histoire.
Le jeu se présente comme un mélange des genres, entre le metroidvania, le souls-like, le Tomb Raider/Uncharted-like, il mange à tous les râteliers mais ne réussit malheureusement jamais à briller sur aucun des tableaux.
Le côté métroidvania demande un level-design extrêmement bien pensé avec des raccourcis, des niveaux qui s’imbriquent etc. Or, ici tout fonctionne lorsque l’on suit la trame principale mais si l’on revient pour chercher des collectibles, on se retrouve face à différents problèmes. D’une part, certains chemins sont bloquants et ne permettent pas de faire demi-tour. D’autre part, il n’y a pas de voyage rapide, ce qui signifie qu’il faudra rebrousser chemin à pied depuis l’autre bout de la carte. Sans exagérer, j’aurai facilement gagné 15h de jeu si il y avait eu l’option du voyage rapide sur les checkpoints, car en ayant ramassé 100% des objets j’ai eu à parcourir le monde en long et en large. C’est pour moi le plus gros défaut du jeu car le rythme de l’aventure en est très fortement impacté.
Le côté souls-like demande un gameplay précis mais ici ce n’est pas le cas. Les parades ne fonctionnent pas toujours, la latence lors de l’esquive ne permet pas d’éviter les coups et la réapparition des stormtroopers après un repos n’a aucune justification scénaristique.
Le côté "Tomb Raideresque" quant à lui, saute directement aux yeux dès le prologue. On grimpe sur des grilles, on s’agrippe à des rebords, on a droit à des phases de glissade...etc. C’est tellement assumé que l’aventure nous emmène même piller des tombeaux…
En somme, le jeu emprunte trop de choses ci et là sans jamais les maîtriser. La direction artistique est plutôt bonne, mais le début de l’aventure est clairement le moins inspiré. Il faut attendre une dizaine d’heures de jeu pour avoir assez de compétences de franchissement et avoir accès à d’autres zones afin de réellement apprécier les environnements.
Au niveau de la narration et des personnages, Jedi : Fallen Order manque d’impact et on ne ressent que peu d’empathie pour la petite équipe. Heureusement, le petit droïde BD-1 sauve la mise avec ses animations variées et sa personnalité attachante. La modélisation ratée des visages humains n’aide pas non plus à ressentir les sentiments des personnages.
Malgré tout, Jedi : Fallen Order a des fulgurances qui sauvent la mise. Superbes panoramas, combats de boss intenses, OST splendide, il n’y clairement pas tout qui est à jeter, loin de là. J’attends néanmoins que Respawn Entertainment apprenne de ses leçons pour la suite du titre.


Tinykin
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Dans le genre du Pikmin-like je n’ai que fait l’expérience de The Wild at Heart jusqu’à présent et je dois dire qu’en comparaison, Tinykin est bien plus simple et plus axé sur la plateforme. Un peu sceptique au départ en voyant le mélange 3D des environnements et 2D des personnages, c’est finalement très vite oublié une fois le jeu démarré et on se lance frénétiquement à la poursuite de toutes les boules de pollen du jeu. On ne restera jamais vraiment bloqué et tout s’enchaîne avec tant de fluidité qu’on ne boude pas son plaisir. Un petit jeu certes, mais sans prétention et qui fait du bien.


Immortality
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Encore une fois, Sam Barlow étonne. J’ai toujours apprécié son travail (Her Story, Telling Lies) sans jamais pour autant être en pamoison devant ses projets. Il y a à chaque fois des défauts dans le gameplay qui m’empêchent de dire « voilà le jeu de l’année » et pourtant ce n’est pas faute d’essayer. Je suis clairement cliente des jeux narratifs avec un scénario mystérieux et je suis donc la cible toute trouvée pour Immortality, toutefois ce ne sera pas le cas de tout le monde.
À nouveau, le genre du FMV est remis au goût du jour et l’on explore les pellicules de trois films différents ainsi que quelques moments privés en coulisses. Il nous faut comprendre ce qui est arrivé à Marissa Marcel, actrice principale ayant disparu après qu’aucun de ses films n’ait été publié. Au fur et à mesure, on comprend le synopsis des films que ce soit à travers les scènes jouées, des répétitions ou des lectures de script. On distingue aussi les personnalités de chacun et leurs relations au travers de petits moments avant ou après le tournage.
Or, notre but semble assez flou au premier abord. Faut-il comprendre les synopsis des trois films ; est-ce utile ? Qu’est-ce qui fait avancer le jeu et déclenche sa fin ? Pour ma part, j’avais déjà une vision globale du jeu et remis bon nombre de pièces du puzzle à leur place avant le déroulé des crédits, mais pour d’autres la fin peut très bien arriver plus tôt. L’expérience ne sera donc pas la même pour tous en raison du caractère aléatoire des scènes. Sachant qu’on navigue par mise en relation d’objets, il peut arriver qu’en cliquant sur le visage de Marissa on arrive à une scène clé qui va tout précipiter avant même d’en avoir vu d’autres. À ce niveau-là, je pense que c’est problématique car l’histoire est cryptique et requière de longues heures de recherches, cela aurait nécessité que le jeu soit mieux codé pour éviter des situations où le joueur se retrouve décontenancé par une fin incompréhensible. C’est malheureusement toujours un risque avec ces jeux qui tentent des choses et versent dans l’expérimental.
Par ailleurs, je n’ai pas adhéré au concept de mise en relation d’objets différents mais je peux comprendre pourquoi cette mécanique a été mise en place. Par exemple, je me retrouve dans le premier film qui se passe dans un monastère, si je clique sur une croix il y a de fortes chances que le prochain clip soit lié au même film. Cependant, si je clique sur le collier rustique d’un personnage, je peux très bien atterrir dans le film le plus récent parce que le tag « collier » concernera tout autant un chapelet qu’un collier fantaisie avec un smiley. Pire, cliquer sur une baignoire peut me proposer une scène avec un évier. Le rapport n’est pas toujours très évident mais a été mis en place pour que le joueur navigue aléatoirement entre les trois films et découvre miette par miette, le mystère de Marissa Marcel.
En tout et pour tout c’est un jeu à essayer si le concept vous parle. Immortality propose un casting d’excellent acteurs et quelques scènes provoquent une surprise comme peu de jeux savent le faire. Malgré ses défauts certainement à imputer à son caractère expérimental, j’ai vraiment apprécié l’expérience.


What Remains of Edith Finch
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Alors que j’avais déjà fait l’expérience il y a quelques années, replonger dans What Remains of Edith Finch a été un plaisir. Même après tout ce temps, le jeu n’a pas été égalé et parvient à se hisser au top de ce qui se fait dans le genre du Walking Simulator. Aucun temps mort, des surprises tout au long des deux à trois heures que durent l’aventure et un gameplay sans arrêt renouvelé, il est dur de lui faire concurrence. Les environnements fourmillent de détails servant à merveille la narration qui joue sur plusieurs émotions et pourra autant vous faire rire que vous mettre la larme à l’œil.


RAGE 2
https://store.steampowered.com/app/548570/RAGE_2/
Lancé sur un coup de tête, les débuts furent difficiles entre RAGE 2 et moi. Le prologue est désastreux et les graphismes sont honteux pour 2019. Les textures sont floues, baveuses, le chara design n’est pas inspiré, bref ça pique salement au point qu’on aurait pu se demander si RAGE 2 n’était pas sorti en 2013.
Malgré tout, je persévère et ça paye. Après les premières heures de jeu assez laborieuses, vient enfin le moment où on acquière quelques pouvoirs et où on se familiarise avec le gameplay. Les gunfights deviennent extrêmement jouissifs, sanglants et dynamiques. Ça explose de partout, c’est rapide et violent, bref on sent la patte idSoftware. On passera donc quelques heures vraiment grisantes à nettoyer des campements de Cramés ou de mutants en leur faisant regretter leur insolence. Néanmoins, RAGE 2 souffre de sa construction en monde ouvert, ne nous donnant accès qu’au compte-goutte à de nouveaux pouvoirs et armes. Les tâches du monde ouvert sont nombreuses et répétitives et le jeu aurait clairement eu à gagner à proposer un monde plus fermé, plus scénarisé et moins éparpillé. Ici, le joueur peut très bien filer en ligne droite et achever le jeu en une dizaine d’heures sans s’être réellement amusé pour autant car il n’aura pas pu exploiter le gameplay dans son intégralité. Chaque déplacement en voiture et chaque chasse aux collectibles brise le rythme, comme si pour cinq minutes de pure fun on devait ensuite se coltiner quinze minutes de creux.
Techniquement parlant, le jeu tourne bien mais un bug connu engendre des textures floues après environ 1h de jeu. Cela n’a pas été corrigé pour la sortie sur consoles nouvelle génération, c’est paresseux et cela gâche le travail des artistes qui ont tout de même su créer de jolis panoramas et des zones de jeu bien distinctes.
En somme, RAGE 2 est un réel gâchis car les deux équipes ayant travaillé sur le jeu sont talentueuses mais parfois on ne peut pas tout mélanger. Préférez par exemple DOOM pour le côté fast FPS ou Just Cause 3 pour un monde ouvert plus engageant. Je ne peux néanmoins pas dire que je ne me suis pas amusée. J’ai adoré les gunfights et cela m’a vraiment tenue jusqu’à la fin. Quelques activités sans intérêt sont passées à la trappe (détruire des sentinelles ou des convois par exemple) mais j’ai tout de même bien nettoyé la zone de jeu, non sans plaisir. Ce n’est clairement pas un jeu faisant partie des immanquables, mais il n’est pas pour autant entièrement à jeter.

Originally posted by Kitsune:

Top du mois :

1. Immortality
   
2. Tinykin
   
3. STAR WARS Jedi: Fallen Order