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Kitsune's Guide to French Gamers KitsuneGuide
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Founded
8 June, 2015
Language
French
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Découvertes #44 Février 2025
Bonjour à tous :winter2019happydog:
Voici un petit avant-propos avant de vous confier la lecture des tests du mois.
Ce mois-ci, j'ai un peu papillonné de jeu en jeu, chose que je fais rarement et il m'est un peu difficile de tout terminer. Ce n'est que partie remise pour la grande majorité d'entre eux car il est peu courant que j'abandonne un jeu.
J'ai, entre autres, commencé Ni no Kuni mais j'ai du mal à me lancer réellement. Les premières heures sont un peu ronflantes et j'essayerai de tenir bon lorsque j'aurai plus de temps à y consacrer.
À côté de ça, j'ai fait quelques jeux sur Steam comme Thank Goodness You're Here!, A Highland Song ou Unforeseen Incidents. Je vais certainement rédiger de courtes critiques à leur propos.
Dernièrement je suis assez chargée au niveau de mon travail, ce qui peut expliquer pourquoi je me suis tournée vers des jeux courts ou tranquilles. J'aurai moins de temps à consacrer au gaming ou à la rédaction de tests jusqu'à la fin du mois d'avril, après quoi de nombreuses sorties alléchantes sont prévues (South of Midnight, Expedition 33…). J'aurai un peu de rattrapage à faire !
Bonne lecture et bon jeux à vous :Kitsune:


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Sherlock Holmes The Awakened :steamthumbsup: :steamthumbsdown:
Temps de jeu : 12h15 / Terminé : Oui / Contenu annexe : Néant
https://store.steampowered.com/app/1949030/Sherlock_Holmes_The_Awakened/
Note : ce jeu ne figure pas au catalogue Game Pass mais fut acheté pour quelques sous lors d'une promotion pour abonnés.

Après avoir joué au “Chapter One” des aventures de Sherlock Holmes, nous introduisant les origines du détective ainsi que sa personnalité tourmentée doublée d’un esprit affûté, Frogwares remet le couvert avec un remake d’une aventure plus sombre et condensée. Le jeu s’ouvre sur une note dédiant le développement du jeu aux soldats ukrainiens et expliquant que le travail sur l'œuvre a débuté en avril 2022, soit moins de deux mois après le début de la guerre. Si l’on regarde la date de sortie du jeu, on constate qu’il a été créé en à peine un an. Un développement express donc, lors d’une année certainement éprouvante psychologiquement pour ses créateurs. Certes, de nombreux assets avaient déjà été créés pour Chapter One et son grand monde ouvert, malgré tout peut-on voir ici plutôt un Sherlock au rabais ou un réel exploit du studio Frogwares ?

La réponse n’est pas si simple.

Contrairement à Chapter One, The Awakened se présente comme un jeu assez court, sans monde ouvert et c’est pour le mieux. Le précédent volet se prêtait bien au monde ouvert et permettait ainsi de s’adonner à des réflexions sur une zone vaste sans être pris par la main. Ce choix avait pour but de mettre l’emphase sur un Sherlock débutant dans le métier et résolvant de petites enquêtes par-ci, par-là, avec pour fil rouge son enfance. Ici, l'histoire plus cadrée se prêtait bien à une aventure linéaire. Un choix logique pour un jeu centré sur une enquête unique.

Dans cet opus, Sherlock, être de logique pure, se retrouve confronté à des événements troublants, inexplicables et glisse lentement vers la folie. Dans “Chapter One” (qui, soit dit en passant n'est pas nécessaire pour jouer à The Awakened), on nous a présenté un Sherlock différent de celui des œuvres précédentes. Il y est dépeint sous son jeune âge et confronté à ses traumatismes d'enfance. Le portrait qu’on s’en fait est donc plus celui d’un homme à fleur de peau, quelque peu fragile psychologiquement, et ce, tout en conservant un esprit très logique et un excellent pouvoir de déduction. Cela prend tout son sens quand nous assistons à des scènes où Sherlock est affecté par ses découvertes dans The Awakened et, en ce sens, avoir joué à Chapter One est un plus.

Sur ses prémices, l’aventure manque cruellement de mise en scène. L’introduction est assez molle et se traîne dans une exploration morose de Londres sous la pluie et sous un épais brouillard s'apparentant à un cache misère. Je ne saurai le confirmer, n'ayant pas comparé côte à côte les deux jeux, mais j’ai eu l’impression que la technique était plus mauvaise et que le jeu semblait bien plus daté que sur l’opus précédent. Ensuite, alors même que j’ai joué à Chapter One il y a peu, la prise en main des systèmes me semblait peu intuitive. Heureusement, une section “comment jouer” est disponible pour combler la brèche.

L'allègement des mécaniques de jeu (plus de passage nécessaire aux archives pour trouver des informations, plus besoin de se déguiser pour interroger les passants, finies les analyses chimiques avec des mini-jeux) peut être vu comme un appauvrissement du gameplay (quoique la suppression des combats maladroits fait du bien) mais colle néanmoins bien à la formule linéaire de cet opus. Le tout est donc mieux rythmé et va droit au but.

Après quelques temps dans le jeu, on se retrouve emballé par l’histoire. L’ambiance old-school me rappelant de vieux point & click (Black Mirror, 2003 entre autres) a donné un bon coup de fouet de nostalgie lors de ma partie. Malgré tout, je me suis un peu perdue dans le récit. Certaines conclusions me paraissaient expédiées, de là à me demander pourquoi je suivais cette piste plutôt qu’une autre, pourquoi traverser l’Atlantique après la découverte d’indices somme toute assez minces ? J'aurai aimé pouvoir consulter les notes des anciens chapitres pour bien me remémorer les embranchements de l'enquête à chaque moment de doute.

Le coup de massue arrive quand, en place de révélation finale et d’aboutissement de notre enquête, l’identité du coupable nous est simplement révélée de but en blanc en lisant un texte obtenu par un Deus ex Machina. C’est si anecdotique qu’on risque d’ouvrir son journal, de voir une nouvelle preuve et de la lire en se demandant “mais où est-ce que j’ai eu ça ?”. Sherlock et Watson relient alors les évènements en extrapolant totalement pour nous mener à une confrontation finale sortie de nulle part, nous proposant un puzzle foireux et bien trop long tandis que ce qui nous a maintenu en haleine jusqu’alors est très vite expédié à coup de répliques vaporeuses et volontairement cryptiques. Pourquoi, que, quoi, hein ??

J’en ressors ébahie et mitigée. La conclusion me laisse en proie au doute, comme si j’avais suivi une série intrigante, que j’avais loupé l’épisode 9 mais quand même visionné l’épisode 10. Ce n’est peut-être que moi qui ai omis une information d’importance ou n’ai pas enregistré un détail critique de l’enquête. La narration manque toutefois un peu de finesse et se perd, avec pour exemple criard la micro-enquête donnée par Mycroft (le frère de Sherlock), sans aucun rapport avec le fil de notre histoire et servant probablement d’indice quant au prochain jeu Frogwares. Il n’empêche que, à un moment où l’enquête atteint son paroxysme et où le dénouement est proche, nous en dévier pour une affaire annexe est un très mauvais choix de la part du studio. Si encore celle-ci avait une conclusion, mais que nenni ! Elle se termine en eau de boudin, nous laissant dans l’incompréhension tant face aux nouveaux éléments introduits que face à l’intérêt scénaristique d’un tel ajout.

Si vous souhaitez jouer un point and click moderne en rapport avec le mythe de Cthulhu, je recommande malgré tout The Awakened plutôt que “Call of Cthulhu” du studio Cyanide (2018). Ce dernier ne sait pas sur quel pied danser, introduit des personnages puis les balaye et nous fait passer par des phases laborieuses de poursuite avec un monstre assez ridicule. The Awakened est plus dans l’idée de l’horreur, dans sa suggestion, que dans l’horreur tangible, ce qui laisse nos esprits broder autour plutôt que de nous sortir de nos idées, trop occupés à courir et à pester contre des phases sans saveurs et inutiles. Malgré tout, The Awakened nous noie dans son intrigue semblant cousue de fil blanc. J’ai eu plaisir à suivre l’enquête mais je la termine entre incompréhension, frustration et résignation, après quelques jours à tourner l’histoire dans ma tête et sans parvenir à relier les points entre eux.
Last edited by Kitsune-Musume; 5 Mar @ 6:22am
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Showing 1-4 of 4 comments
Far Cry 5 :steamthumbsup:
Temps de jeu : 50h40 / Terminé : Oui / Contenu annexe : Map entièrement révélée, tous les lieux explorés, quelques quêtes de pêche et de collection non terminées
https://store.steampowered.com/app/552520/Far_Cry_5/
Ah… Le Montana. Ses grandes plaines où pullulent élans, cougars et bisons, ses lacs tranquilles, ses montagnes, ses barbus survivalistes et ses sectes de fumeurs d’origan. Attendez, quoi ??

Far Cry 5 délaisse les îles paradisiaques, les villages africains et les hauteurs de l'Himalaya pour offrir un épisode plus proche de nous, occidentaux, et moins exotique que par le passé sans que cela ne soit un défaut ou du déjà vu, car je n’ai pas souvenir d’avoir croisé beaucoup de jeux ouverts exploitant un décor rural américain mis à part certaines cartes de Hunter: Call of the Wild. Le thème central du jeu est ici le fanatisme religieux et ses dérives qui, bien qu’exacerbées, font écho à des situations pas si improbables et lointaines que ça.

Il s’agit là de mon premier Far Cry. J’ai, comme de nombreux joueurs, vécu une période Ubisoft où je prenais beaucoup de plaisir sur leurs jeux (Assassin’s Creed, pour ne citer que lui) jusqu’à ce que la formule, copiée-collée d’une licence à l’autre, me lasse et me fasse fuir les jeux du studio. De temps en temps, l’envie se fait sentir d’explorer un monde ouvert de façon relaxée, d’avoir une sorte de jeu doudou qu’on peut faire d’une main, d’un œil et d’une moitié de cerveau. C’est ainsi que je vois les productions Ubisoft de ces dernières années. Sans être mauvaises, elles ont perdu de leur mordant. On y joue à demi-éteint quand on n’a pas assez d’énergie pour lancer un jeu plus exigeant. Ce type de productions AAA se vendant à prix fort ne devrait toutefois pas nous procurer si peu d’émotions, pour moi qui y joue via le Game Pass et des années après, je ne me sens pas du tout lésée ou déçue. Au contraire, ce Far Cry relève un peu mon estime d’Ubisoft, toutefois je crois qu’il précède leur plongeon sans filet vers la médiocrité (Star Wars Outlaws, Skull & Bones) et que le pire, faisant en ce moment même les choux gras des youtubeurs “react” à scandale, est encore à venir...

Je n'étais donc pas forcément partie pour lancer Far Cry 5. J’avais plutôt de l'œil pour Far Cry New Dawn en réalité, que je prenais à tort pour un hors série. Lorsque cet épisode coloré s’est pointé sur le Game Pass, et alors que je m’apprêtais à le lancer, j’ai réalisé qu’il s’agissait d'un spin-off du cinquième volet. Bien que ce dernier ne soit pas réellement nécessaire pour faire New Dawn, j'ai préféré tester les choses dans l'ordre.

Premier constat : l'introduction du jeu est vraiment bonne et nous happe dans l'intrigue avec une tension palpable et de belles phases scénarisées (le must serait de pouvoir en profiter sans avoir une vingtaine de notifications du Club Ubisoft). J’ai immédiatement été scotchée. S’ensuit l’accès à un très grand monde ouvert, entièrement explorable à notre guise dès le départ.
Là, second constat, bien que ce soit mon premier Far Cry, je ne suis pas dépaysée en termes de gameplay et de structure de jeu. En fait, j'ai déjà fait des jeux du genre sans m’en rendre compte, comme le Mad Max de 2015 qui consistait là aussi à libérer des zones en nettoyant des camps et en zigouillant des convois. “A CONVOY !” Oui, la trogne de Chumbucket est encore gravée dans ma tête… Même recette ici, on s'y fait donc rapidement.

Sans être parfait, le jeu est agréable à explorer. Les vastes régions offrent leur lot de maisons, bunkers, églises, bars, fermes et autres miradors à fouiller. Les compagnons qui nous accompagnent ont chacun un style de combat différent (furtif, à distance, explosifs) et des perks variées (détection des ennemis sur une vaste zone, dégâts de certaines armes augmentées), ce qui permet de s’entourer en fonction de notre façon de jouer ou des spécificités d’une mission. On aura avec nous des compagnons à pied mais aussi à distance, comme l’un se déplaçant dans son avion de chasse, prêt à mitrailler ou bombarder une zone, sans compter quelques bestiaux fidèles comme Boomer le chien adorable ou Pêpêche la cougar bouffeuse de hipsters (je parle bien d’un animal). Il est possible d’en avoir jusqu’à deux à nos côtés, ce qui donnera lieu à quelques dialogues amusants en fonction de la paire choisie. Mention spéciale aux deux cousins fous, l’un avec son lance-flamme, l’autre avec son lance-roquettes, qui nous régalent de dialogues lunaires en plus d'ajouter une bonne dose de chaos à un jeu qui n’en manquait pas.

Parlons-en, du chaos. Le but étant ici de libérer des régions de l'influence de la secte, à chaque montée en tension, les hippies sont en sueur et redoublent en agressivité. Lorsqu’on arrive au point culminant et qu’une région est dans le rouge, il n’est pas rare d’avoir au train un hélicoptère et un avion de chasse, braillant qu’ils vont, je cite “mitrailler ces mécréants !”, ainsi que plusieurs jeeps de cinglés prêts à en découdre. Ajoutez à cela les PNJ libérés et totalement allumés du bulbe qui vont soit voler un véhicule et fuir en vous écrasant vous ou vos compagnons au passage ou prendre les armes et créer des tirs croisés dans tous les sens. Est-ce que je vous ai dit qu’il y avait une faune sauvage agressive en plus de ça ? Non ? Eh bien, ajoutez cet élément pour que la recette du chaos soit complète.

Aussi hilarant que ce soit, il y parfois des moments où ce perpétuel bordel fatigue. Parfois on cherche simplement un chemin pour trouver une cache ou on essaye de faire une mission de libération d’otage (entendez par là, avec une approche discrète) et tout tourne constamment au vinaigre. Un cougar se pointe dans le camp ennemi et crée une fusillade, des ennemis en voiture étrangers à la mission me repèrent depuis la route, un avion de chasse me déroute de ma chasse au trésor… Eh oh, j’ai le droit de vivre moi aussi !!!

C’est aussi là que se fait sentir une incohérence entre la structure du jeu et la narration. Alors que la tension devrait monter crescendo, le fait d’avoir trois régions avec chacune leur propre jauge de crise résulte en une progression en dents de scie. Pendant qu’une région est pépouze, avec quelques margoulins en vue mais rien qui n’effraie les survivalistes du coin, l’autre à côté est en proie à l’anarchie totale. En s’y baladant cinq secondes on assiste à des scènes défiant tout sens commun. En pleine rue, un carcajou défie un ours alors qu'un PNJ fou écrase un élan qui traversait la voie, le tout pendant que des fanatiques aux cheveux gras nous tirent dessus et qu'un hélico sorti de nulle part vient s'écraser dans ce joyeux bordel, enflammant toute la forêt alentours. Mais qu’est ce que c’est qu'ce binz ?!

Au moins, l’impression d’un monde vivant est bien retranscrite. Il se passe toujours quelque chose, avec ou sans nous. Le monde n’existe pas que pour nous, et ça c’est agréable. Aussi, la quête principale, à savoir le foldingo du coin, peut nous tomber dessus à tout moment et déclencher une phase scénarisée nous sortant de nos petites habitudes.

Pour une première expérience, j’ai vraiment apprécié mon temps sur ce Far Cry. Le gameplay, classique, fait le taff, tandis que la carte du monde et le soin apporté aux environnements appelle à l’exploration. Le scénario est plutôt intéressant sans être révolutionnaire mais avec tout de même de bonnes idées par-ci par-là pour continuer à nous retenir. La fin du jeu est d’ailleurs assez inattendue, rendant la conclusion mémorable. J’ai bien fait de m’essayer à cet opus avant de me lancer dans New Dawn, l’envie n’en est que plus forte à présent.
Deckard 8 May @ 2:12am 
Ni no kuni est un jeu globalement ennuyeux et pour en voir le bout tu vas effectivement devoir t'accrocher ;-)
Mince... Je l'ai laissé de côté depuis, j'arrive pas à m'y mettre. Pourtant c'est mignon et je m'attendais au style enfantin bien sûr mais là, la recette ne prend pas avec moi. Je n'aime pas beaucoup le système de combat et l'histoire me laisse de marbre. Ca me désole de le laisser en plan. J'espère pouvoir m'y remettre (ce qui va être encore plus dur maintenant que j'ai terminé Expedition 33 qui place la barre très haut). *soupire*
Last edited by Kitsune-Musume; 15 May @ 7:01am
Deckard 15 May @ 7:04am 
Même déception pour moi, il fait partie de ces jeux que j'avais vraiment envie d'aimer, mais c'est tombé à plat...
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