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Temps de jeu : 50h40 / Terminé : Oui / Contenu annexe : Map entièrement révélée, tous les lieux explorés, quelques quêtes de pêche et de collection non terminées
https://store.steampowered.com/app/552520/Far_Cry_5/
Ah… Le Montana. Ses grandes plaines où pullulent élans, cougars et bisons, ses lacs tranquilles, ses montagnes, ses barbus survivalistes et ses sectes de fumeurs d’origan. Attendez, quoi ??
Far Cry 5 délaisse les îles paradisiaques, les villages africains et les hauteurs de l'Himalaya pour offrir un épisode plus proche de nous, occidentaux, et moins exotique que par le passé sans que cela ne soit un défaut ou du déjà vu, car je n’ai pas souvenir d’avoir croisé beaucoup de jeux ouverts exploitant un décor rural américain mis à part certaines cartes de Hunter: Call of the Wild. Le thème central du jeu est ici le fanatisme religieux et ses dérives qui, bien qu’exacerbées, font écho à des situations pas si improbables et lointaines que ça.
Il s’agit là de mon premier Far Cry. J’ai, comme de nombreux joueurs, vécu une période Ubisoft où je prenais beaucoup de plaisir sur leurs jeux (Assassin’s Creed, pour ne citer que lui) jusqu’à ce que la formule, copiée-collée d’une licence à l’autre, me lasse et me fasse fuir les jeux du studio. De temps en temps, l’envie se fait sentir d’explorer un monde ouvert de façon relaxée, d’avoir une sorte de jeu doudou qu’on peut faire d’une main, d’un œil et d’une moitié de cerveau. C’est ainsi que je vois les productions Ubisoft de ces dernières années. Sans être mauvaises, elles ont perdu de leur mordant. On y joue à demi-éteint quand on n’a pas assez d’énergie pour lancer un jeu plus exigeant. Ce type de productions AAA se vendant à prix fort ne devrait toutefois pas nous procurer si peu d’émotions, pour moi qui y joue via le Game Pass et des années après, je ne me sens pas du tout lésée ou déçue. Au contraire, ce Far Cry relève un peu mon estime d’Ubisoft, toutefois je crois qu’il précède leur plongeon sans filet vers la médiocrité (Star Wars Outlaws, Skull & Bones) et que le pire, faisant en ce moment même les choux gras des youtubeurs “react” à scandale, est encore à venir...
Je n'étais donc pas forcément partie pour lancer Far Cry 5. J’avais plutôt de l'œil pour Far Cry New Dawn en réalité, que je prenais à tort pour un hors série. Lorsque cet épisode coloré s’est pointé sur le Game Pass, et alors que je m’apprêtais à le lancer, j’ai réalisé qu’il s’agissait d'un spin-off du cinquième volet. Bien que ce dernier ne soit pas réellement nécessaire pour faire New Dawn, j'ai préféré tester les choses dans l'ordre.
Premier constat : l'introduction du jeu est vraiment bonne et nous happe dans l'intrigue avec une tension palpable et de belles phases scénarisées (le must serait de pouvoir en profiter sans avoir une vingtaine de notifications du Club Ubisoft). J’ai immédiatement été scotchée. S’ensuit l’accès à un très grand monde ouvert, entièrement explorable à notre guise dès le départ.
Là, second constat, bien que ce soit mon premier Far Cry, je ne suis pas dépaysée en termes de gameplay et de structure de jeu. En fait, j'ai déjà fait des jeux du genre sans m’en rendre compte, comme le Mad Max de 2015 qui consistait là aussi à libérer des zones en nettoyant des camps et en zigouillant des convois. “A CONVOY !” Oui, la trogne de Chumbucket est encore gravée dans ma tête… Même recette ici, on s'y fait donc rapidement.
Sans être parfait, le jeu est agréable à explorer. Les vastes régions offrent leur lot de maisons, bunkers, églises, bars, fermes et autres miradors à fouiller. Les compagnons qui nous accompagnent ont chacun un style de combat différent (furtif, à distance, explosifs) et des perks variées (détection des ennemis sur une vaste zone, dégâts de certaines armes augmentées), ce qui permet de s’entourer en fonction de notre façon de jouer ou des spécificités d’une mission. On aura avec nous des compagnons à pied mais aussi à distance, comme l’un se déplaçant dans son avion de chasse, prêt à mitrailler ou bombarder une zone, sans compter quelques bestiaux fidèles comme Boomer le chien adorable ou Pêpêche la cougar bouffeuse de hipsters (je parle bien d’un animal). Il est possible d’en avoir jusqu’à deux à nos côtés, ce qui donnera lieu à quelques dialogues amusants en fonction de la paire choisie. Mention spéciale aux deux cousins fous, l’un avec son lance-flamme, l’autre avec son lance-roquettes, qui nous régalent de dialogues lunaires en plus d'ajouter une bonne dose de chaos à un jeu qui n’en manquait pas.
Parlons-en, du chaos. Le but étant ici de libérer des régions de l'influence de la secte, à chaque montée en tension, les hippies sont en sueur et redoublent en agressivité. Lorsqu’on arrive au point culminant et qu’une région est dans le rouge, il n’est pas rare d’avoir au train un hélicoptère et un avion de chasse, braillant qu’ils vont, je cite “mitrailler ces mécréants !”, ainsi que plusieurs jeeps de cinglés prêts à en découdre. Ajoutez à cela les PNJ libérés et totalement allumés du bulbe qui vont soit voler un véhicule et fuir en vous écrasant vous ou vos compagnons au passage ou prendre les armes et créer des tirs croisés dans tous les sens. Est-ce que je vous ai dit qu’il y avait une faune sauvage agressive en plus de ça ? Non ? Eh bien, ajoutez cet élément pour que la recette du chaos soit complète.
Aussi hilarant que ce soit, il y parfois des moments où ce perpétuel bordel fatigue. Parfois on cherche simplement un chemin pour trouver une cache ou on essaye de faire une mission de libération d’otage (entendez par là, avec une approche discrète) et tout tourne constamment au vinaigre. Un cougar se pointe dans le camp ennemi et crée une fusillade, des ennemis en voiture étrangers à la mission me repèrent depuis la route, un avion de chasse me déroute de ma chasse au trésor… Eh oh, j’ai le droit de vivre moi aussi !!!
C’est aussi là que se fait sentir une incohérence entre la structure du jeu et la narration. Alors que la tension devrait monter crescendo, le fait d’avoir trois régions avec chacune leur propre jauge de crise résulte en une progression en dents de scie. Pendant qu’une région est pépouze, avec quelques margoulins en vue mais rien qui n’effraie les survivalistes du coin, l’autre à côté est en proie à l’anarchie totale. En s’y baladant cinq secondes on assiste à des scènes défiant tout sens commun. En pleine rue, un carcajou défie un ours alors qu'un PNJ fou écrase un élan qui traversait la voie, le tout pendant que des fanatiques aux cheveux gras nous tirent dessus et qu'un hélico sorti de nulle part vient s'écraser dans ce joyeux bordel, enflammant toute la forêt alentours. Mais qu’est ce que c’est qu'ce binz ?!
Au moins, l’impression d’un monde vivant est bien retranscrite. Il se passe toujours quelque chose, avec ou sans nous. Le monde n’existe pas que pour nous, et ça c’est agréable. Aussi, la quête principale, à savoir le foldingo du coin, peut nous tomber dessus à tout moment et déclencher une phase scénarisée nous sortant de nos petites habitudes.
Pour une première expérience, j’ai vraiment apprécié mon temps sur ce Far Cry. Le gameplay, classique, fait le taff, tandis que la carte du monde et le soin apporté aux environnements appelle à l’exploration. Le scénario est plutôt intéressant sans être révolutionnaire mais avec tout de même de bonnes idées par-ci par-là pour continuer à nous retenir. La fin du jeu est d’ailleurs assez inattendue, rendant la conclusion mémorable. J’ai bien fait de m’essayer à cet opus avant de me lancer dans New Dawn, l’envie n’en est que plus forte à présent.