Ce mois-ci, c'est un peu chaud pour moi, beaucoup de boulot, moins de temps pour jouer ou pour écrire... Je vais sortir mes avis en deux temps, ça sera plus simple.

You Suck At Parking
Temps de jeu : 5h30 / Terminé : Non
https://store.steampowered.com/app/837880/You_Suck_at_Parking__Complete_Edition/
You Suck at Parking (c’est pas moi qui le dit, c’est lui) est un jeu au concept simple, à savoir se garer sur une place de parking (oui, remerciez-moi pour cette explication) de façon précise et rapide. Là où réside le fun, c’est qu’il n’y a pas de marche arrière, que freiner trop fort signifie vous garer et donc recommencer si vous n’êtes pas en bonne place et que vous pouvez défoncer les véhicules de vos amis en multijoueur avant de fuir avec un rire machiavélique (ce qui n’est pas obligatoire mais recommandé).

Cependant, le manque de paramétrage des parties empêche de jouer comme on le souhaiterait. En multijoueur, notre seul choix est celui du biome (plaine, volcan et glacier). Impossible de choisir la longueur de la partie ou sa difficulté. Ainsi, c’est très vite lassant et frustrant.
J’ai envie de m’amuser en coop, pas de galérer sur une carte immonde avec un piège dès le début me faisant recommencer en boucle ou de soupirer face à une carte avec la nécessité de se garer sur 8 places différentes (et ceci sur 5 cartes d’affilée).
Pourquoi n’a t’on pas non plus une option pour désactiver les contraintes de temps ? La partie est soumise à un timer global pour finir la carte et en plus à un timer dès lors qu’on prend possession de la voiture (appelé carburant, ce qui m’a portée à croire que je devais rouler moins vite pour économiser ce dernier…), ce qui oblige à accélérer et à se manger un mur, un gouffre ou un piège. J’aurai aimé pouvoir désactiver l’une des deux options, pour ne pas avoir à toujours recommencer. Cela a causé une lassitude assez rapide et selon les cartes sur lesquelles on tombait en coop on pouvait soit s’arrêter après 10 minutes, soit jouer plus d’une heure en se marrant.

Pour le mode histoire, même combat, j’aurai aimé pouvoir paramétrer un peu plus le jeu, quitte à ne pas figurer sur les leaderboards (je m’en tamponne avec une babouche) et à pouvoir le terminer, plutôt qu’à être frustrée par le timer, surtout celui du carburant qui a donné lieu à des moments pénibles où la voiture s'arrête à deux mètres d'une place de parking. Plus de jus... Ben tiens, moi non plus j’en ai plus, allez salut !

Gotham Knights
Temps de jeu : 33h30 / Terminé : Oui / Quêtes annexes : Terminées
https://store.steampowered.com/app/1496790/Gotham_Knights/
Non, je n’ai jamais joué à un Batman Arkham. Oui, c’est mal, je sais. Je n’ai donc pas les références et les attentes que les joueurs ont pu avoir face à la sortie de ce Gotham Knights, dont je n’ai pas entendu bonne presse. Après avoir vu et lu quelques tests, j’avais même abandonné l’idée de lancer le jeu, pourtant disponible via le Game Pass. Et là, alors que celui-ci allait quitter le catalogue, je me dis que c’est quand même dommage de pas lui laisser une chance. Il parait que c’est nul, je devrais donc très vite être confrontée à du gameplay médiocre, me dire avec dépit “ tu t’attendais à quoi ?” et désinstaller la bouse sans plus de manières. Eh bien, non. Rien ne s’est passé de telle sorte. Après avoir lancé le jeu, malgré une cinématique d’introduction un peu longue, la première phase de prise en main s’est révélée agréable et j’attendais constamment le moment où j’allais enfin me dire “ah oui, d’accord, le hic est là”. Un moment qui n’est jamais venu. Tout du long, je me suis éclatée sur ce jeu !

Le gameplay, jugé mou par certains, était très grisant. Autant utiliser le grappin pour virevolter d’immeubles en immeubles, traverser la ville à toute allure sur sa batcycle, planer avec sa cape, tout était fluide et satisfaisant. Les combats sont assez différents d’un personnage à l’autre. Pour ma part, j’ai choisi Batgirl, plutôt rapide dans ses mouvements et également axée sur la furtivité, les éliminations discrètes et le piratage. Une façon de jouer moins rentre-dedans et équilibrée (bien qu’avec les capacités qu’elle débloque, Batgirl paraisse presque trop forte et touche-à-tout, par rapport aux autres). D’autres personnages sont disponibles et on pourra alterner à souhait entre Batgirl, Robin, Nightwing et Redhood. Ce dernier, par exemple, est plus lent, plus bourrin, axé sur la force et les flingues. Forcément avec un tel personnage, les frappes seront plus lourdes et moins agiles, donc jugées plus molles. Chacun son truc. Les développeurs ont d’ailleurs fait un gros travail sur les animations, elles sont variées, propres et adaptées au contexte (proche d’un mur, le personnage pourra s’élancer en prenant appui dessus…etc.). De la même manière, les différents costumes et les petits éléments qu’on peut personnaliser sur chacun d’eux reflètent bien le travail de l’équipe de développement et leur passion pour la saga Batman.

Il est intéressant de tester chaque personnage, au moins le temps de débloquer leurs aptitudes de chevalier (ce qui se fait très rapidement), de tester leur prise en main et d’accéder à différentes cinématiques au QG, plutôt bien mises en scènes et importantes quant à la personnalité des héros. Toute l’histoire est du même acabit, bien que j’ai un peu été perdue au départ (me manquait-il des références connues de l’univers Batman ?), le tout a fait sens. D’ailleurs, selon le personnage joué, certaines répliques ne seront pas les mêmes, on sent qu’un travail a été fait, loin d’un simple copier-coller entre chaque personnage.
En plus de la mission principale, nous faisant explorer les lieux emblématiques et recréés avec soin (l’asile d’Arkham, la prison de Blackgate…), nous aurons aussi droit à trois aventures annexes liées à des vilains de l’univers (Harley Quinn, Clayface et Mr. Freeze), là encore, un travail a été fait et on n’a pas simplement repris des décors du jeu pour étendre sa durée de vie.
La ville de Gotham en soi dégage une belle ambiance avec ses gratte-ciels qui côtoient des tours gothiques d'où s'échappe une brume mystérieuse. L’atmosphère globale renvoie à un univers de comics, j’ai trouvé que c’était réussi sur ce point là également.

Alors oui, le jeu a des défauts. C’est encore un monde ouvert avec des évènements qui se répètent inlassablement, toujours les mêmes missions annexes qui sont disponibles (sauver tel otage, empêcher la libération d’un prisonnier, protéger une banque…) et des mécanismes de RPG qui n’étaient pas nécessaires avec toujours le besoin de fabriquer un nouveau costume ou un mod, pour gagner quelques niveaux.

Au final, le jeu est fun, fluide et travaillé. Un genre de jeu confort où on s’éclate en coop comme en solo, à enchaîner les malfrats à coups de batarang et à virevolter sur les hauteurs de Gotham, devenue notre terrain de jeu.

Phoenix Wright: Ace Attorney Trilogy
Temps de jeu : 3h30 / Terminé : Non
https://store.steampowered.com/app/787480/Phoenix_Wright_Ace_Attorney_Trilogy/
Lancé un peu sur un coup de tête, sans rien connaitre de l’univers Ace Attorney, je m’attendais à des affaires criminelles intéressantes avec des retournements de situations et des scénarios bien ficelés (je pensais que le mot juste était “scenarii” mais d’après l’Académie Française, non, c’est scénario avec un “s”, mais je digresse). Eh bien que nenni.
J’aurai dû me fier à l'aspect cartoon et enfantin des personnages, mais je pense que l’adolescente en moi qui aimait bien suivre les aventures de Détective Conan a voulu y croire. Sauf que ce n’est vraiment plus pour moi.
J’ai tenu bon lors des deux premières affaires, soit pendant environ 3h30 avant de me dire que ça ne servait à rien de poursuivre et- oh la ! 70h pour compléter la trilogie !? Non, non, je préfère m’en tenir à ces deux épisodes.
J’ai pu y rencontrer des personnages très… atypiques, à savoir le détective Dikk Tektiv (orthographe modifiée pour que ça passe, mais vous avez compris) et le témoin M. Khavu (je roule mes yeux si fort que vous pourriez les entendre - comment ça ça ne fait pas de bruit ?). Franchement, quand tout le tribunal, témoins, avocats, juges et public compris ont 2 points de QI qui se battent en duel, ce n’est ni amusant, ni enrichissant, c’est juste fatiguant.
Tiens, il y a les empreintes du monsieur sur l’arme du crime alors qu’il a dit ne jamais être entré dans l’appartement. Ah, il revient sur son témoignage, en fait il est entré à l’intérieur puis a directement appelé la police en découvrant le corps. C’est cela oui. Et puis, il dit qu’il était 16h pile mais le légiste affirme que la victime est morte à 13h. Ah, mais le monsieur rétorque que la télé a dit qu’il était 16h et revient encore sur son témoignage. Donc là, de façon blasée, sourcil mi-levé mi-froncé (si, si, on peut) je lui balance la note indiquant qu’il y avait une coupure de courant et que de ce fait la télé ne pouvait pas fonctionner. Ah euh… panique… réflexion… nouveau bobard… et paf tout le monde qui acquiesce, mais oui, il doit dire vrai le pauvre bougre. Qu’est ce que c’est bête ! Et si quelqu’un me répond “mais non, tu n’as pas compris, c’est le début, après ça devient bien”. J’en ai assez vu et même après cette première affaire médiocre, le jeu a remis le couvert quand l’avocate assassinée est revenue aider à la résolution de son meurtre en possédant sa sœur venue assister au procès. J’en ai mal aux yeux à force de les rouler. J’arrête là. Au revoir.