Total War: NAPOLEON - Definitive Edition

Total War: NAPOLEON - Definitive Edition

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NAPOLEON EMPEREUR
By [*VGS*] Cpt Mercenaire France
ET OUI NAPOLEON IL EST TEMPS DE SE RAPPELER
   
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BIOGRAPHIE DE NAPOLEON Empereur de France 1769-1821
Napoléon Bonaparte, dit Napoléon Ier, né le 15 août 1769 à Ajaccio, en Corse et mort le 5 mai 1821 sur l'île Sainte-Hélène, au Royaume-Uni, fut général, premier consul, puis premier empereur des Français. Il fut un conquérant de l'Europe continentale.

Objet, dès son vivant, d'une légende dorée comme d'une légende noire, il a aujourd'hui acquis une notoriété pour son habileté militaire (victoires d'Arcole, Rivoli, Pyramides, Marengo, Austerlitz, Iéna, Friedland, Wagram, La Moskova) et politique, mais aussi pour son régime autoritaire, et pour ses incessantes campagnes (voulues ou non) causant la mort de plus d'un million de civils, soldées par de lourdes défaites finales en Espagne, en Russie et à Waterloo, et par sa mort en exil à Sainte-Hélène sous la garde des Anglais.

Il dirige la France à partir de la fin de l’année 1799 ; il est d'abord Premier Consul du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804, puis Empereur des Français, sous le nom de Napoléon Ier, du 18 mai 1804 au 11 avril 1814, puis du 20 mars au 22 juin 1815. Il réorganise et réforme durablement l'État et la société.

Il porte le territoire français à son extension maximale avec 134 départements en 1812, transformant Rome, Hambourg, Barcelone ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il est aussi président de la République italienne de 1802 à 1805, puis roi d’Italie du 17 mars 1805 au 11 avril 1814, mais encore médiateur de la Confédération suisse de 1803 à 1813 et protecteur de la Confédération du Rhin de 1806 à 1813. Il conquiert et gouverne la majeure partie de l’Europe continentale et place les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Joseph sur celui de Naples puis d'Espagne, Jérôme sur celui de Westphalie, Louis sur celui de Hollande et son beau-frère Joachim Murat à Naples. Il crée aussi un grand-duché de Varsovie, sans oser restaurer formellement l'indépendance polonaise, et soumet à son influence des puissances vaincues telles que le Royaume de Prusse et l'Archiduché d'Autriche.

Napoléon tente de mettre un terme à son profit à la série de guerres que mènent les monarchies européennes contre la France depuis 1792. Il conduit les hommes de la Grande Armée, dont ses fidèles «grognards», du Nil et de l'Andalousie jusqu'à la ville de Moscou. Comme le note l'historien britannique Eric Hobsbawm, aucune armée n'était allée aussi loin depuis les Vikings ou les Mongols et n'avait soumis autant de grandes puissances de son époque. Malgré de nombreuses victoires initiales face aux diverses coalitions montées et financées par le Royaume de Grande-Bretagne (devenue le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1801), l’épopée impériale prend fin en 1815 avec la défaite de Waterloo.

Peu d'hommes ont suscité autant de passions contradictoires que Napoléon Bonaparte. Selon les mots de l’historien Steven Englund : «le ton (…) qui convient le mieux pour parler de Napoléon serait (…) une admiration frisant l’étonnement et une désapprobation constante frisant la tristesse».

Toute une tradition romantique fait précocement de Napoléon l'archétype du grand homme appelé à bouleverser le monde. C'est ainsi que le comte de Las Cases, auteur du célèbre Mémorial de Sainte-Hélène tenta de présenter Napoléon au parlement britannique dans une pétition rédigée en 18182. Élie Faure, dans son ouvrage Napoléon, qui a inspiré Abel Gance, le compare à un «prophète des temps modernes». D'autres auteurs, tel Victor Hugo, font du vaincu de Sainte-Hélène le «Prométhée moderne». L'ombre de «Napoléon le Grand» plane sur de nombreux ouvrages de Balzac, Stendhal, Musset, mais aussi de Dostoïevski, de Tolstoï et de bien d'autres encore.
eunesse

Naissance

Le Blason de la famille Bonaparte (avant Napoléon Ier).
Le Blason de la famille Bonaparte (avant Napoléon Ier).

Portrait de Charles Bonaparte, père de Napoléon.
Portrait de Charles Bonaparte, père de Napoléon.

Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio, le 15 août 1769, un an après le traité de Versailles par lequel Gênes cède l'île à la France. Il a pour nom de baptême Napoleone di Buonaparte (acte du 21 juillet 1771, mais sur son acte de mariage avec Joséphine de Beauharnais, il signa Napoleone Buonaparte). Issu d’une famille faisant partie de la noblesse de robe italo-corse dont la présence sur l'île est attestée depuis le XVIème siècle (Maison Bonaparte d’origine toscane), il est le quatrième enfant (second des enfants survivants) de Carlo Maria Buonaparte, avocat au Conseil supérieur de l'île, et de Maria Letizia Ramolino. Son prénom, Napoleone (ou Nabulione selon la graphie corse), lui est donné en mémoire d'un oncle mort à Corte en 1767.

Enfance

Enfant, sa mère le décrira plus tard comme le plus intrépide. À Sainte-Hélène, Napoléon rapportera à Las Cases qu'enfant, il était « turbulent, adroit, vif et preste à l'extrême ».

En janvier 1779, âgé de neuf ans et demi, Napoléon Bonaparte quitte la Corse pour entrer au collège d'Autun. L'abbé Chardon, l'un de ses professeurs, le décrit comme un enfant « sombre et pensif, qui ne s'amusait avec personne et se promenait ordinairement seul ». Ne sachant que le dialecte corse en entrant au collège, « il apprit en trois mois le français, au point de faire librement la conversation et même de petits thèmes et de petites versions », selon l'abbé Chardon. Fin mai, il fut admis à l'école militaire de Brienne, dirigée par les minimes, où il revêt l'uniforme.
CHAPITRE 1 TRADUCTION ENGLISH
One of the most brilliant individuals in history, Napoleon Bonaparte was a masterful soldier, an unequalled grand tactician and a superb administrator. He was also utterly ruthless, a dictator and, later in his career, thought he could do no wrong.

Not a Frenchman by birth, Napoleon Bonaparte was born at Ajaccio on Corsica - only just sold to France by the Italian state of Genoa - on 15 August 1769 and learnt French at the school of Autun and later the military academy at Brienne. He never fully mastered French and his spelling left a lot to be desired.

The revolutionary fever that was spreading when Bonaparte was a teenager allowed a talented individual the opportunity to rise far beyond what could have been achieved only a few years previously.



His first real military opportunity came as a captain of artillery at the siege of Toulon, where he expertly seized crucial forts and was able to bombard the British naval and land forces, eventually forcing them to sail away.

Now a brigadier-general, Bonaparte served in the army campaigning in Italy but found himself arrested and jailed for being an associate of the younger brother of Maximilien Robespierre.

With no position for him after his release, Bonaparte thought about joining the Turkish army and even joining a naval expedition to Australia, but became involved with a member of the Directory, Paul Barras, who used the young man's zeal to put down a royalist mob in 1795 with the now legendary "whiff of grapeshot".

With his loyalty and ruthlessness proven, the next year Bonaparte took up command of the Army of Italy and set off on a campaign that was to take him to absolute power in France and Europe.

Initially treated with suspicion, and not a little contempt, by the older generals he superceded, Bonaparte won over his badly treated soldiers with promises of great things to come and a large helping of personal bravery. Like Caesar, he was not afraid to get into the thick of the fighting to inspire his men.

In a series of battles that included such as Montenotte, Mondovi, Arcola and Rivoli, Bonaparte swept the board of ageing Austrian generals and established himself as one of the leading soldiers of his time.
formation militaire
Ascension dans l’armée

La formation militaire

Le 8 juin 1777 Charles Bonaparte est élu député de la noblesse de Corse, en cette qualité, il fait partie de la députation que l’Assemblée générale des États de la Corse envoie à Versailles auprès du roi Louis XVI. Le 15 décembre 1778, il part pour Versailles où Louis XVI le reçoit en audience une seconde fois, la première rencontre avec le roi datant de 1776.

À cette occasion, le comte de Marbeuf, gouverneur de l'île, fait obtenir, auprès du ministre de la guerre le prince de Montbarrey, une bourse pour faire entrer le deuxième fils de Charles à l'école militaire, son frère aîné Joseph étant destiné à suivre une carrière ecclésiastique.

Le 1 janvier 1779, Charles Bonaparte fait entrer provisoirement ses deux fils Joseph et Napoléon au collège d’Autun. Napoléon y reste trois mois, le temps pour son père de faire les démarches pour le faire admettre à l'école militaire, devant pour cela fournir les preuves de sa noblesse et de quatre degrés d'ancienneté pour obtenir la bourse du roi. Le dossier fut examiné par le juge d'armes Antoine-Marie d'Hozier de Serigny. Charles Bonaparte ayant fourni les preuves de noblesse de la famille, Napoléon est agréé par le ministère de la Guerre pour entrer au collège militaire de Tiron, mais, suite à des défections, il est finalement admis à l’École royale militaire de Brienne-le-Château (Aube).

Napoléon y entre le 15 mai 1779 en classe de septième. C’est l’un des douze collèges de France qui accueillent les enfants de la petite noblesse. Il va y rester cinq ans. Considéré comme bon élève, particulièrement doué pour les mathématiques, Bonaparte n’aurait pas été très apprécié de ses camarades notamment à cause de son admiration pour Pascal Paoli. Il montre déjà une propension à l’art du commandement, en organisant des jeux militaires dont il prend la tête. Une bataille de boules de neige, qu'il aurait dirigée un hiver, fait partie de sa légende. Son frère Joseph, ayant abandonné son projet d'entrer au séminaire, étudie le droit, Lucien entre au séminaire d’Aix-en-Provence et ses sœurs sont éduquées par M Campan.

Son père lui rend visite le 21 juin 1784. Le 22 septembre de la même année, le sous-inspecteur des écoles Marie-Antoine-Sérapion Reynaud des Monts fait passer aux élèves cadets de Brienne l'examen d'entrée à l'École militaire de Paris, où après un an d'études ils pourront être affectés à un régiment d'artillerie, de génie, ou de la marine. Napoléon est jugé apte à y entrer ainsi que quatre de ses condisciples. Il quitte l'école le 17 octobre et arrive cinq jours plus tard à Paris où il intègre la compagnie des cadets gentilshommes. Le 24 février 1785, Charles Bonaparte meurt d'un cancer de l'estomac ; le rôle de chef de la famille échoit à l'aîné Joseph, mais Napoléon le juge d'un caractère trop faible pour diriger la famille. En septembre, il passe l'examen de sortie de l'école afin d'intégrer un régiment d'artillerie, interrogé par le mathématicien Pierre-Simon Laplace. Il est reçu lieutenant en second, (42 sur 58) à l’examen de l’artillerie, et reçoit l’ordre de rejoindre la destination qu’il a choisie, le régiment d'artillerie de la Fère alors en garnison à Valence.

Il quitte Paris pour Valence le 30 octobre 1785. Le 15 septembre 1786, sept ans et neuf mois après son départ, il repose les pieds sur l’île de Corse à l’occasion de son congé de semestre. Le 1er juin 1788, il s’embarque pour rejoindre son régiment de La Fère en garnison à Auxonne et apprendre son métier d’artilleur. Dans ses loisirs, il travaille assidûment. Ses nombreuses lectures, qu’il accompagne de Notes témoignent du sens dans lequel il a dirigé ses études et des sujets qui l’ont particulièrement attiré. Il quitte Auxonne, pour un congé de semestre au début du mois de septembre 1789. Le 11 ou 12 février 1791, la fin de son congé le ramène dans la cité auxonnaise qu’il quitte définitivement le 14 juin 1791.

Les premières armes

Lorsque la Révolution éclate en 1789, le lieutenant Bonaparte a 19 ans. Il est présent depuis le 15 juin 1788 au régiment de La Fère, alors à l'école royale d'artillerie à Auxonne dirigée par le maréchal de camp-baron Jean-Pierre du Teil. Ce dernier lui confie la répression de la première émeute locale qui éclate le 19 juillet 1789.

Présent ponctuellement à Paris, le jeune officier est spectateur de l’invasion des Tuileries par le peuple le 20 juin 1792 et aurait manifesté alors son mépris pour l'impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe quelques jours plus tard son brevet de capitaine, un de ses derniers actes publics.

Napoléon retourne à plusieurs reprises en Corse, où les luttes de clans avaient repris, les paolistes soutenant la monarchie à l’anglaise, et les Bonaparte la Révolution. Napoléon se fait élire lieutenant-colonel de la Garde nationale en mars 1792, en arrachant de force l’accord du commissaire du gouvernement. C'est à ce poste de commandant en second du bataillon Quenza-Bonaparte qu'il fait ses premières armes en février 1793, participant à la tête de l'artillerie à l'expédition de La Maddalena. Malgré l'efficacité et la détermination de Napoléon, l'opération commandée par Colonna Cesari, un proche de Paoli, est un échec cuisant. Cet événement et l’exécution du roi en janvier 1793 attisent la division avec les paolistes, provoquant une révolte des indépendantistes.

Les désaccords entre Paoli et Bonaparte s'accentuent et à la suite d'une lettre de Lucien Bonaparte à la Convention pour dénoncer Paoli, la famille de Napoléon, dont la maison a été mise à sac, est contrainte de quitter l'île précipitamment à destination de Toulon, le 10 juin 1793. Peu après l'arrivée des Bonaparte dans le (nouveau) département du Var, la région se révolte contre la Convention et Toulon est livrée aux Britanniques par la population.

Capitaine d’artillerie, Bonaparte y est envoyé à l'automne 1793 et obtient, à la demande des commissaires Augustin Robespierre et son compatriote Salicetti, le commandement de l'artillerie, avec le grade de chef de bataillon. Il y rencontre de jeunes officiers comme Marmont, Junot ou Victor. Il s'y oppose aussi à Louis Fréron, qui, par sa mauvaise gestion des affaires militaires, contribue au lancement de sa carrière. Après l'échec d'un assaut contre Toulon, Napoléon soumet un plan d'attaque au général Dugommier qui permet la reprise de la ville aux troupes royalistes et britanniques le 18 décembre. Ses ordres contribuent à forcer la flotte britannique à quitter la rade de Toulon et à priver ainsi les insurgés d'un soutien précieux. Il est fait général de brigade le 22 décembre. Après cette victoire, il sert en Italie.

Ses amitiés avec les jacobins lui valent d’être brièvement arrêté après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794).

Le 13 vendémiaire, le mariage et l’armée d’Italie

Paul Barras.
Paul Barras.

Libéré, il refuse d'être affecté en Vendée et erre à Paris un temps sans commandement effectif, puis Barras lui demande le 13 vendémiaire an IV de réprimer l’insurrection royaliste contre la Convention nationale. À cette occasion, Bonaparte a sous ses ordres un jeune officier, Joachim Murat, son futur beau-frère. Ce dernier joue un rôle déterminant, en transférant à temps les canons indispensables depuis les Sablons jusqu'aux abords des Tuileries. La canonnade de Saint-Roch où les boulets ont été remplacés par de la mitraille plus efficace disperse les forces royalistes faisant de nombreuses victimes.

Quelques jours plus tard, Bonaparte est promu général de division, puis nommé commandant de l’armée de l'Intérieur, succédant à Barras qui devient l’un des 5 membres du Directoire. Officier d’artillerie de formation, il innove vers cette époque dans l’utilisation de l’artillerie (canon de Gribeauval) comme force mobile d’appui des attaques d’infanterie.

campagne d égypte
Il doit à Joséphine de Beauharnais, amie et ancienne maîtresse de Barras, qu'il vient d'épouser au début de 1796, sa promotion à la tête de la petite armée d'Italie, appelée en principe à ouvrir un simple front de diversion. Il sait motiver ses hommes et fait, sur le terrain qu'il avait reconnu en 1793-94, une campagne d’exception qui reste étudiée dans toutes les Écoles de guerre. Il bat séparément quatre généraux piémontais et autrichiens (dont Colli, Von Beaulieu et Argenteau à Millesimo, Montenotte), et signe l’armistice de Cherasco avec le premier royaume. Dans une deuxième phase, il bat une nouvelle armée autrichienne envoyée en renfort et commandée par Sebottendorf à Lodi et Beaulieu à Borghetto, ce qui lui assure la conquête de Milan.

Dans une troisième phase organisée autour du siège de Mantoue, il bat deux nouvelles armées autrichiennes commandées par Quasdanovich et Wurmser dans sept batailles, dont Castiglione, Roveredo. Enfin, les renforts commandés par Alvinczy sont à nouveau battus au pont d’Arcole et à Rivoli. Tout en organisant l’Italie en Républiques sœurs sur le modèle de la République française, il marche sur l’Autriche et signe seul les préliminaires de paix de Leoben. En un peu plus d’un an, il bat cinq armées autrichiennes, fréquemment à un contre deux, et décide seul du sort de la guerre, les armées françaises du Rhin étant battues par les Autrichiens qui doivent affaiblir leurs troupes sur ce front pour envoyer des renforts en Italie. La rue de Paris où il habite est renommée rue de la Victoire.

Campagne d’Égypte

Peinture d’Antoine-Jean Gros (1804), Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa .
Peinture d’Antoine-Jean Gros (1804), Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa.

À son retour d’Italie, en décembre 1797, Bonaparte est accueilli comme un héros par le Directoire qui organise une cérémonie officielle pour célébrer la paix de Campo-Formio. Il est nommé membre de l'Institut dans la classe de mathématiques. En février 1798, le Directoire soumet à Bonaparte l'idée d'une invasion de l'Angleterre. Il inspecte les côtes françaises de Boulogne, Calais et Dunkerque, en vue de la réalisation du projet. Sa popularité auprès des Français est de plus en plus importante. Le 23 février 1798, le gouvernement abandonne le projet d'invasion de l'Angleterre sur les conseils de Bonaparte, qui, lui-même influencé par Talleyrand, persuade alors le Directoire de porter la guerre en Égypte, où il pourra couper la route des Indes à la Grande-Bretagne. Le 24 février 1798, le rapport est présenté à Barras ; le 5 mars, inquiet de la popularité de Bonaparte, le Directoire le charge de mener l'expédition en Égypte, avec aussi l'idée de s'en débarrasser.

En avril 1798 est créée l’armée d’Orient, placée sous les ordres de Bonaparte. Des scientifiques formant l’Institut d’Égypte l'accompagnent. Il est, en outre, accompagné des généraux Kléber, Desaix, Murat, Lannes, Davout et Caffarelli.

Le 19 mai 1798, Bonaparte quitte Toulon avec le gros de la flotte française et parvient à échapper à la poursuite de la flotte britannique de Nelson. Mais il y a eu peut-être une ruse des Anglais de laisser passer la flotte française pour mieux l'écraser plus tard. Au passage, les Français s’emparent de Malte, le 10-11 juin 1798, pour assurer les communications ultérieures avec la métropole. Le 19 juin 1798, après avoir laissé une garnison de 3000 hommes sur place, la flotte met le cap sur Alexandrie qu’elle atteint le 1 juillet/1798. Après une courte résistance, la ville est prise le lendemain.

Bonaparte laisse 3000 hommes à Alexandrie et longe la côte égyptienne vers l’est jusqu’au delta du Nil qu’il remonte vers Le Caire. Le premier véritable combat de la campagne d'Égypte a lieu à Chebreïs le 13 juillet 1798 où les cavaliers mamelouks sont défaits, grâce à l’artillerie de l’armée d’Orient. Le 21 juillet 1798, à la bataille des Pyramides de Gizeh, Bonaparte bat à nouveau l’armée des mamelouks. Le 24 juillet 1798, Bonaparte et son armée entrent triomphalement au Caire. Les 1er et 2 août 1798, la flotte française est presque entièrement détruite à Aboukir par les navires de Nelson. Désormais, les Britanniques sont maîtres de la Méditerranée et Bonaparte est prisonnier de sa conquête. Suite à cette défaite, les Turcs, le 9 septembre 1798, déclarent la guerre à la France. Il faut rappeler qu’à cette époque l'Égypte fait partie de l'empire ottoman, comme la majorité du Proche-Orient.
Napoléon et ses généraux en Egypte. , Jean-Léon Gérôme
Napoléon et ses généraux en Egypte., Jean-Léon Gérôme

Pendant qu’il décide de faire de l'Égypte un véritable État capable de vivre en autarcie, Bonaparte envoie le général Desaix poursuivre Mourad Bey jusqu’en Haute-Égypte, complétant ainsi la soumission du pays. Poussés par les Britanniques et les Turcs, les mamelouks survivants travaillent la population du Caire, qui se révolte le 21 octobre 1798 contre les Français. Cette révolte est impitoyablement réprimée par les troupes. Le calme revient et Bonaparte rétablit la situation en décrétant finalement une amnistie générale, non sans avoir fait couper bon nombre de têtes exhibées à la foule terrorisée et canonner la Grande Mosquée du Caire.
En février 1799, Bonaparte se déplace en Syrie pour affronter les troupes ottomanes que le sultan a envoyées pour attaquer les Français en Égypte. Le 10 février 1799, Bonaparte quitte le Caire avec son armée et bat les Turcs aux combats d’El-Arich et de Gaza. Le 7 mars 1799, la ville de Jaffa est prise et pillée par les Français. Napoléon ordonne l'exécution de quelque 2500 prisonniers turcs qui sont fusillés ou égorgés faute de munitions. Par ce massacre, il espère impressionner ses adversaires. C’est à ce moment-là que la peste apparaît dans les rangs français. Napoléon est favorable à l'euthanasie des soldats agonisants à l'aide de fortes doses d'opium (utilisé pour calmer la douleur), mais son médecin, le baron Desgenettes, (René-Nicolas Dufriche Desgenettes) s'y oppose énergiquement.

Le 19 mars 1799, Bonaparte met le siège devant Saint-Jean d’Acre. Le 13 avril 1799, les cavaliers de Junot mettent en déroute les cavaliers ottomans à la bataille de Nazareth et le 16 avril 1799, Bonaparte et Kléber écrasent l’armée turque de secours envoyée par le sultan pour libérer le siège de Saint-Jean d’Acre à la bataille du Mont-Thabor. Bien que victorieuse à cette bataille, le 16 avril 1799, l’expédition en Syrie sera décimée par la peste puis arrêtée à Acre.

De retour à Acre, Bonaparte essayera en vain, du 24 avril au 10 mai 1799, de prendre la ville. Le 17 mai 1799, Bonaparte décide d’abandonner le siège et retourne en Égypte. Le 14 juin 1799, il arrive au Caire et, dans un retournement de situation, bat les Turcs le 25 juillet 1799 à la bataille terrestre d'Aboukir.

La situation du Directoire lui paraissant favorable à un coup de force, Bonaparte, qui n’a plus qu’une armée de terre affaiblie, ayant perdu sa marine, abandonne le commandement de l’armée d’Égypte à Jean-Baptiste Kléber.
autre biographie
Nom
Bonaparte (le nom véritable, marquant son origine corse, étant Buonaparte)

Prénom
Napoléon

Age et lieu de naissance
26 ans, né le 15 août 1769 sur la belle île de Corse, à Ajaccio.

Surnom
Il a bien eu un surnom durant ses études à Brienne, un quolibet que lui donnait les autres élèves à cause de son accent ; « Paille au nez ». Il va s'en dire que ce surnom est à présent inutilisé.

Classe sociale
Général. Il n'a pas repris le titre de petite noblesse venant de son père.

Métier
Général.

Allégeance
Envers ses supérieurs ? Non. Ce général ne croit qu'en lui et sa bonne étoile. Patriote ? Napoléon aime et aimera toujours sa terre natale. Mais il a de grands projets pour la France, sa patrie d'adoption...

Ce n'est pas la naissance ni les augures qui font de quelqu'un un être exceptionnel

Je n'ai guère la prétention d'être le phénix des hôtes de ces bois, mais enfin...

Napoléon possède un physique qui ne permet pas de le distinguer dans la foule, entre autre à cause de sa taille (1,68m). Un teint un peu olivâtre, presque maladif, à première vue il semble faible et inoffensif. Il ne soigne pas particulièrement son élégance à ses débuts. De grandes oreilles de chiens qui tombent sur ses épaules, souvent mal peignés. Mais lorsqu'un passant croise son regard, il baisse immédiatement les yeux. Sous des sourcils fins, ses yeux sont sombres et agités. Ils reflètent la tempête qui se déchaine à l'intérieur de ce jeune homme, sûr de lui, fier et indomptable. Dans ce regard noir, il y a la puissance qui attend patiemment son heure. Des lèvres minces, légèrement pincées, un nez droit, les joues impeccablement rasées. Il est souvent vêtu d'une redingote grise, avec le temps, il a pris l'habitude de cirer ses bottes qui sont toujours luisantes. Cependant, son apparence ne reste pas ce dont il se préoccupe le plus. Ses vêtements sont simples, Napoléon ne cherche pas à briller par son élégance, il laisse cela aux bourgeois et aux nobles.

L'éducation est un bon départ, la vie en est un meilleur
.

Une personnalité complexe mais claire. Napoléon est ce qu'on pourrait appeler un génie. Fin stratège, très doué pour les mathématiques, il prévoit absolument tous les évènements. Il lit beaucoup aussi, grand adepte de la philosophie des Lumières. Il ne manque pas de courage et affronte la mort aux côtés de ses hommes sans ciller. Il met un point d'honneur à conduire ses hommes à la victoire. Dirigeant impitoyable et respecté de ses grognards, il est un peu paternaliste avec ses soldats. Se joignant à eux, mangeant parfois avec eux, il sait leur parler. C'est qui fait la force de son armée, chaque soldat lui est dévoué. Mais derrière ce regard brillant d'intelligence, il y a un homme insociable, dégageant une aura sauvage, farouche. Il n'a jamais oublié la façon dont les autres élèves de Brienne l'ont traité. Napoléon est aussi sujet à la dépression, pendant longtemps il songea sérieusement à se suicider. Une petite fiole de poison ne le quitte jamais. Mais cette facette de sa personnalité reste cachée à tous. Un chef ne doit pas montrer ses faiblesses.

Ce sont ces mots qui resteront, dans la postérité.

Le jour de la Sainte-Marie, le 15 août 1769, Letizia Buonaparte assiste aux fêtes de l'Assomption quand les contractions la font rentrer précipitamment chez elle. Âgée d'à peine dix-huit ans, elle accouche dans le salon d'un jeune garçon : Napoléon. Cet enfant nait français, en effet la Corse est devenue officiellement territoire de France depuis un an, après cinq siècles sous la domination génoise. Les Buonaparte, issue d'une petite noblesse toscane, sont une des plus anciennes famille de cette île. Le conseil supérieur de la Corse les autorise donc à jouir de tous les droits et privilèges que ce statut apporte. Cette prestigieuse famille possède un blason « deux barres d'or accompagnées de deux étoiles d'azur sur un champ de gueules ».


Charles et Latizia Buonaparte ont ensuite eu en tout treize enfants. Dont huit seulement ont survécu : Joseph qui est l'ainé, Napoléon, Lucien, Elisa, Louis, Pauline et Caroline. Cette famille nombreuse n'est pas aussi aisée que l'on peut le penser. Il n'y a aucune dépense superflue. Tout le commerce repose sur des échanges, afin d'éviter un maximum les dépenses. Pour le boucher, les Buonaparte apportaient des chevreaux, des agneaux, parfois même des bœufs à la boucherie et repartaient avec de la viande. Possédant de plus une oliveraie, l'huile d'olive servait aussi comme produit à l'échange. Avec trois résidences, la famille reste noble malgré tout et forme un véritable clan avec une influence non négligeable. La mère de cette famille mène les affaires d'une main de fer et éduque ses enfants avec rigueur. Napoléon ne s'en plaint pas. Cela forge son caractère.

Napoléon est un enfant turbulent et batailleur. Très jeune, il voue une grande admiration aux militaires et chaque soir il court jusqu'à la citadelle d'Ajaccio pour voir la relève de la garde. Il échange son pain blanc contre celui des soldats. Il se destine déjà à un avenir militaire. Ce jeune garçon fait preuve d'une volonté farouche, très vif que sa mère maitrise cependant avec toute la force maternelle. Joseph, bien qu'étant l'ainé de la famille, est commandé par son frère qui le bat assez régulièrement. Après son entré comme externe dans un pensionnat mixte, dans le but d'apprendre l'italien et de savoir compter, le garçonnet au caractère sauvage se révèle être un passionné de mathématiques. Il quitte le pensionnat et continue ses études chez l'abbé Recot où il travaille avec un acharnement sans borne pour avoir les félicitations de son professeur.

Charles Buonaparte, qui a rapidement accepté la domination française, est très proche du comte général de Marbeuf dont il va solliciter des faveurs, demander des bourses d'études pour ses deux fils ainés. Ainsi, Napoléon quitte la Corse pour entrer à Brienne tandis que son frère Joseph se rend au séminaire d'Autun. Avant d'entrer officiellement dans son école et devenir un élève du roi, Napoléon doit surmonter une épreuve de taille : apprendre le français. Il maitrise la langue en trois mois, mais continue de prendre des cours particuliers une foi à Brienne. Malgré ses efforts, son orthographe reste fort mauvaise et un léger accent italien demeure.

Brienne est la prison du petit Buonaparte âgé de dix ans. Ses camarades, tous issus de l'aristocratie française se moque de lui et de son accent. Napoléon reste stoïque et se ferme à eux, construisant un mur de silence et de mépris entre lui et les autres. Les moqueries et les injures blessent cruellement sa fierté, il n'oubliera jamais cela. Il ne reçoit pas de visite, sa famille et sa terre lui manquent terriblement. Perdu au milieu d'un pays dont il ignore tout, Napoléon est de plus confronté de front à la différence de classe sociale. Les élèves de haute naissance ne se gênent pas pour lui rappeler qu'il est un étranger, un petit noble corse qui n'a rien à faire parmi eux. Les coups et les insultes sont repoussés avec froideur.

Contrant cette situation avilissante pour lui par un renferment total, il se plonge dans le travail. Napoléon devient un élève sans amis, acharné à l'étude et sans aucune discipline. A cette époque, il n'a pour la France qu'une haine sans nom. Il voue son admiration à Pascal Paoli, le dirigeant de la résistance corse qui clame l'indépendance de l'île. Pour ne pas se laisser emporte par la mélancolie, Napoléon ne quitte pas la bibliothèque et fait preuve d'une grande assiduité dans son travail. En mathématiques, il est le meilleur des élèves. Cette petite victoire sur ses camarades est délicieuse pour lui. Impitoyables, tous ne manquent pas de lui rappeler ses résultats médiocres en lettres. Dans l'ensemble, il reste un bon élève avec des résultats acceptables, surtout pour un étranger. Sa soif de savoir s'avère être insatiable. Il lit en permanence, même pendant les récréations. Durant ses lectures, il prend des notes. Rien ne lui échappe,
suite
Rien ne lui échappe, l'Histoire et la Géographie sont rapidement maitrisées. Les grands classiques sont lus avec attention, Plutarque, Tacite, Virgile, Homère, Corneille, Racine, Fénelon, Voltaire, Rousseau, Montesquieu, tous les auteurs et leurs œuvres sont connus de ce jeune étudiant. Sa mémoire enregistre tout sans effort. Il laisse loin derrière lui les autres élèves.

En 1798 le sous-inspecteur général des écoles militaires juge le petit Buonaparte digne d'entrer à l'Ecole miliraire de Paris. Le roi le nomme « à une place de cadet-gentilhomme établie en son école militaire ». Lorsque Napoléon franchit les portes de l'Ecole militaire, il a quinze ans. Il reste étonné par la richesse du lieu, les futurs officiers du roi bénéficient d'une suite de cent-dix domestiques, une nourriture abondante, des appartements confortables, bref cela n'a rien à voir avec Brienne. Ses professeurs reconnaissent en lui un homme qui a de l'avenir, ils ne doutent pas de ses capacités et sont ébahis devant une intelligence si vive. Toutes les matières passionnent le jeune Corse, toutes, sauf les langues. Pour lui l'allemand ne mérite pas son attention et il néglige les cours, sans se préoccuper de son professeur, monsieur Baur.

Cependant la situation avec les autres élèves de révèlent être encore plus insoutenable pour Napoléon à Paris qu'à Brienne. Les enfants des familles les plus illustres sont envoyés dans cette école et le méprisent ouvertement. Son caractère le pousse à répondre à ses insultes par deux ou trois coups bien sentis, aidé par d'autres petits nobles. Il prouve ainsi que ce n'est pas la naissance qui fait la force de l'homme.

Après plusieurs hésitations, le Corse choisit l'artillerie, il a deux options pour obtenir un poste d'officier. La première est de passer un concours pour se rendre dans l'école de Metz pour une faire un stage d'une année dans l'artillerie. Mais il opte pour la seconde option, c'est-à-dire passer un concours pour obtenir le grade d'officier : lieutenant en second. La préparation au concours dure trois ans minimum. Mais Napoléon ne veut pas perdre de temps et passe les deux concours en un an.

Le 24 février 1784 Charles Buonaparte meurt. Napoléon reprend le rôle du chef de famille, Joseph lui paressant peu capable d'assurer ces fonctions. Cet événement n'arrête pas le jeune Corse, le 28 septembre, à seize ans, il devient officiellement lieutenant en second. Affecté au corps royal d'artillerie La Fère qui séjourne à Valence, Napoléon comprendre qu'il a encore beaucoup à apprendre. Manier l'artillerie se révèle être une science dans laquelle il excelle. Le temps qu'il ne passe pas aux exercices, il l'occupe à lire. Il rêve toujours de sa Corse natale et de cette indépendance tant demandé. Rédigeant de notes et des critiques, il arrive à écrire quelques petits textes sans plus.
Napoléon n'est plus aussi isolé. Recommandé par Monsieur de Marbeuf à la haute société valentinoise, il est invité dans des soirées et réceptions des grandes dames de la ville. Il lui arrive même de flirter avec quelques jeunes demoiselles sans cependant s'engager sérieusement.
La Corse manque à ce jeune officier. Le 10 janvier 1786 il termine son stage, ce qui lui permet de commander aux exercices militaires. Il commence à rédiger l'Histoire de la Corse. Et le 12 août 1786, il demande son congé de semestre pour effectuer un voyage sur sa terre natale. Après un peu de ♥♥♥♥♥♥, il remet enfin les pieds, le 15 septembre, sur son île chérie. Les odeurs l'enivrent, sa mère le reconnaît à peine dans son bel uniforme. Napoléon découvre aussi qu'il a deux sœurs, Elisa et Pauline, et un frère, Jérôme, de plus. Il règle divers affaires, cumule les démarches administratives, cherchant à assurer à la perfection son rôle de chef de famille. Le 12 septembre 1787, le voilà de retour à Paris.

Napoléon prolonge son congé afin de pouvoir venir en aide à sa mère, il multiplie les démarches sans pourtant obtenir satisfaction. Durant le mois de juin 1788, il rejoint son régiment à Auxonne. Sans cesser de travailler, il va poursuivre son ouvrage sur l'Histoire de Corse et commencé une Dissertation sur l'autorité royale. En effet, la royauté ne lui inspire que de la haine. Rien n'arrête le Corse dans ses études, pas même une terrible fièvre des marais qu'il va contracter en janvier 1789.

Le jeune homme sent la rébellion qui approche, le 14 juillet qui se précipite à grands pas vers le roi. Le 19 juillet à l'annonce de la prise de la Bastille, une émeute se forme à Auxonne. La populace devient incontrôlable, des brigands s'y mêlent pour pouvoir piller les commerces. C'est l'anarchie. Même les officiers se révoltent. Toute cette agitation éveille en Napoléon un profond mépris pour la canaille et la populace. Il a le désordre en horreur. Le 4 août 1789, le jour de l'abolition des privilèges, le petit Corse est aux anges. En effet, tous les officiers qui ne sont pas issus de la haute noblesse peuvent malgré tout atteindre de hauts postes dans le cadre de l'armée. Il retourne auprès des siens. Napoléon est devenu un Français dans son esprit, il aime sa nouvelle patrie mais parle toujours de l'indépendance de la Corse. Cela donne lieu à de longues conversations avec ses frères.

Une grande déception cependant va arrêté le jeune homme dans son élan. Pascal Paoli ne le reconnaît pas comme étant Corse, avec ses bonnes idées concernant la France. Les deux hommes vont rapidement éprouver une profonde aversion l'un envers l'autre. Napoléon ne reconnaît pas le Paoli qu'il a tend admiré, il comprend que cet homme ne peut plus rien pour la Corse. Le clan Buonaparte étend son influence sur l'île. Joseph est élu officier municipal et un proche de la famille devient maire de la ville d'Ajaccio. Napoléon devient une personnalité politique marquante. Au grand dam de Paoli.

Afin de soulager sa mère, Napoléon emporte avec lui son frère Louis à son retour à Auxonne. Il l'éduque et s'avère être très sévère. Se privant de quelques extras, il parvient à joindre les deux bouts et à fournir à Louis une vie si ce n'est confortable, au moins tranquille. Napoléon montre son attachement à la Révolution française, il est républicain.

Suite à ses absences répétées, Napoléon est accusé de désertion et risque de finir aux fers à Valence. Sur les conseils de son frère Joseph, il se rend à Paris pour se faire réintégrer. Il en profite pour assister à une réunion de l'Assemblée législative et constate la débâcle des députés. Un tel désordre dans les débats lui inspire un certain dégoût du parlementarisme. Il retrouve rapidement ses rangs dans l'armée en tant que capitaine. Le 20 juin 1792, il est témoin de l'invasion des Tuileries, une fois de plus la populace l'énerve. Tout ce désordre n'aspirait cas une seule solution : le canon. Il ne peut retenir son mécontentement et s'écrie : « Che coglione ! Il fallait balayer toute cette canaille avec du canon et le reste courrait encore ! ».

Mais toutes ces agitations ne sont pas les principales préoccupations de Napoléon. Il n'a qu'une pensée : retourner en Corse. Grâce à la fermeture de l'école Saint-Cyr où se trouve sa sœur Elisa, il retourne sur sa terre, réussissant même à se faire payer le voyage. Il reprend son poste de lieutenant-colonel en second commandant des bataillons de volontaires corses. L'autorité de Paoli commence à battre de l'aile. Les affrontements entre les deux Corses se font de plus en plus violents. Napoléon riposte avec tout son génie militaire et donne bien du mal à ses ennemis. Lucien Buonaparte accuse Paoli de vouloir livrer la Corse aux Anglais. Rapidement la situation dégénère, les paolistes risquent d'être arrêter. Il n'y a plus qu'une chose à faire pour eux. La vendetta. La vengeance est terrible les Buonaparte sont bannis de l'île à jamais. Le 11 juin 1793 Napoléon quitte la Corse. Son destin l'attend en France et il le sait.

A peine débarquer à Toulon le 13 juin, les Bonaparte arrivent en pleine guerre fédéraliste. Des province
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A peine débarquer à Toulon le 13 juin, les Bonaparte arrivent en pleine guerre fédéraliste. Des provinces françaises manifestent leur opposition à la Convention, celle-ci ne le tolère pas. Au milieu de ces remous, la famille Bonaparte survit dans une petite résidence toulonnaise. Napoléon rejoint son régiment à Nice. Il est envoyé en mission à Avignon. A son retour Toulon est en état de siège. La ville a été livrée aux Anglais. Le jeune homme est nommé commandant de l'artillerie et met en place une stratégie pour reprendre la ville. Son génie brille enfin. Il combat près de ses hommes avec la fureur d'un lion, aide à recharger les canons, dort très peu et à même le sol. Du 11 au 16 septembre l'ennemi résiste farouchement mais enfin, la victoire est éclatante. Blessé, mais heureux, Napoléon sent que sa gloire approche. Les fédéralistes sont dispersés, leur mouvement s'épuise. A 24 ans, sa carrière promet d'être brillante, il est nommé général de brigade.

Ses succès forcent le respect et l'admiration des représentants de la Convention. Augustin Robespierre, le frère de Maximilen, entre autre, l'admire pour ses exploits. Il lui apporte donc un appui politique non négligeable et aide à l'envol de sa carrière militaire. La protection des Robespierre lui apporte le 7 février 1794 le commandement de l'armée d'Italie et le brevet d'officier général. Grâce à sa nouvelle solde, il installe sa famille dans le château de Sallé. Sa gloire lui assure un certain prestige auprès des femmes. La Convention l'envoie inspecter les forts côtiers de Nice et Marseille, cela lui inspire des idées, des plans, des stratégies, son génie se délecte. Il va entre autre développer un plan pour la campagne contre le Piémon, qui s'avère être très simple : l'offensive doit être menée au point de contact entre les armées sardes et autrichiennes.

Le 6 avril 1794 il est envoyé en Italie et participe à la prise d'Oneglia. Le 11 juillet, il espionne l'armée génoise puis suite à la demande d'Augustin Robespierre il prend la place de commandant de la garde nationale de Paris. Mais les reproches pleuvent, sa réussite allume les jalousie. De plus une rivalité née entre l'armée d'Italie protégée des Robespierre et celle des Alpes défendue par Saliceti. Hélas, le jour de son retour en France, ses protecteurs sont arrêtés et exécutés le lendemain. Le 9 août, Napoléon est arrêté, il est accusé de mettre au point une conspiration avec Gênes. Mais les preuves manques et le jeune homme est libéré. Sans pour autant récupérer son poste. Dumerbion, le chef des armées d'Italie le récupère et en fait son conseiller stratégique. Il veut appliquer son plan.

Une lettre d'affectation qu'il reçoit en mai 1795 le nomme général d'artillerie dans l'armée Ouest, qui est chargée de réprimer l'insurrection des Chouans. Napoléon est déçu, l'artillerie ne serre à rien dans ce genre de conflit. Il se fait porter malade pour échapper à ses obligations, malgré sa promotion de général de brigade, la situation de l'enchante pas. A Paris, la Convention est menacée par les royalistes. Barras rappelle Napoléon auprès de lui pour la défendre. Des insurgés veulent prendre en tenaille les Tuileries, là où siège la Convention. Bonaparte, qui craint une nouveau désordre, ordonne à Murat et ses chasseurs de ramener les canons afin de bloquer les avenues qui mènent aux Tuileries.

Une légende raconte que Napoléon tira sur la populace à la mitraille. Le coup de grâce revient aux troupes de Barras qui ont profité d'un mauvais commandement des insurgés pour leur porter un coup de grâce fatal.

La Convention récompense Napoléon en succédant les promotions. Il devient général de division d'artillerie. Fréquentant divers salons, il fait la connaissance de Rose de Beauharnais, une veuve à la beauté qui le fascine, tout comme ses accents créoles. Cette femme qui appellera bientôt Joséphine...

Mais les évènements le rappellent rapidement, il lui faut retourner en Italie. Même si son plan d'attaque est jugé insensé, il est sûr de lui. Ce fier général monte à cheval et embrasse d'un rapide coup d'œil la foule. Il est puissant, cela saute aux yeux. Son regard sombre est agité.

L'Aigle va prendre son envol...

Et tant qu'il restera un pauvre fou pour croire en ces valeurs, la cause ne sera jamais perdue.

Napoléon est républicain. Pour lui, il faut que les hommes soient égaux, sans se préoccuper des classes sociales. Ses idées vont un peu plus loin, mais il faut laisser faire le temps pour en voir l'évolution.
19 Comments
Bacrov 13 Dec, 2020 @ 5:08am 
c'est carré comme truc,bon travail
ODYBLAKE 6 Jul, 2020 @ 10:52am 
bravo pour ce travail
Chruebert 18 Jul, 2017 @ 9:33am 
Alright son i tell you how to proceed:
print the page
hand it to your mommy or teacher
receive star for your teacher-parent communication log
erase this or at least remove the tags except french...

It's not anything else than french or have anything to do with even this game.

Maybe you copied it from Wikipedia but it shines a bad light at french gamers.
Also stop applauding a guy who was a big jerk to anyone in europe than french people. I know you're proud of him but he burnt our cities and sent our ancestors to horrible wars.
[*VGS*] Cpt Mercenaire France  [author] 4 Jun, 2015 @ 4:28am 
merci darth maush3r
A. Cronauer 4 Jun, 2015 @ 1:21am 
A mon tour de vous féliciter pour votre organisation.
Merci ! :Upvoter:

cordialement,

Mausher
Golden Eye 27 May, 2015 @ 6:03am 
Quel est le probléme ? Ce la permet de partager les connaissances dans l'Europe entière, il n'y a pas de mal à cela ! Qu'est-ce qui te dérange dans cela Tier ? C'est que les texte ne soient pas traduit ou c'est juste le fait que des français parle sur le steam anglais ? Explique mieux ta critique
Zecrugen 26 May, 2015 @ 12:19pm 
Je ne déteste pas les Français, ce sont des gens bien, je déteste que vous mettez beaucoup de guides sans paroles, des discussions, et d'autres choses sur la communauté de vapeur anglais.
[*VGS*] Cpt Mercenaire France  [author] 26 May, 2015 @ 2:19am 
mon chere zecrugen tu n aimes pas les francais c est ton probleme je te rapelle que steam est américain donc on fait ce qu on veut ma fois si tu as la haine c est ton choix sache que des vgs sont allemands et qu ils nous soutiennent et que vgs est partout dans tous les pays
Zecrugen 25 May, 2015 @ 9:50am 
Voulez-vous putain pièces VGS de l'arrêt de la merde écrit des trucs en français partout dans la communauté anglophone. Ça devient ennuyeux comme l'enfer. Il ya déjà beaucoup de gens qui ne aiment pas le peuple français et que vous faites pire. Allez dans la communauté française.
Golden Eye 21 Feb, 2015 @ 2:54am 
Je pense que ce qui intéresse ce sont toutes les peties techniques pour gagner des batailles, pour les autres, et puis jevais poster mes nouvelles compos d'armées (PS: tu lis quoi ?)